Les joyaux de la Couronne

Publié le 01 mars 2013 par Louvre-Passion

Au premier étage de l’aile Richelieu, le Département des objets d’art expose dans cette vitrine une sélection de « Joyaux de la Couronne ».

Le diadème de la duchesse d’Angoulême qui comporte 40 émeraudes serties en or et 1.0321 brillants (des diamants taillés à facette) montés sur argent doublé d’or.

Un des bracelets de la duchesse d'Angoulême comportant 72 rubis sertis en or et 420 diamants de taille ancienne montés sur argent.

Le grand nœud de corsage de l’impératrice Eugénie comportant 2.438 brillants de taille ancienne et 196 petits diamants taillés en rose montés sur argent doublé d’or.

Les Joyaux de la Couronne sont le trésor de l’Etat, constitué petit à petit par les rois de France. C’est François Ier qui crée en 1530 ce patrimoine économique et symbolique. Le trésor s’enrichit durant les règnes de Louis XIV et Louis XV et devient au XVIIIe siècle la plus belle collection de diamants en Europe. Parmi eux deux diamants célèbres, le Régent et le Sancy. Le Régent est un diamant de 140 carats découvert à Golconde en Inde et acheté en 1717 par Philippe d’Orléans, régent de France durant la minorité de Louis XV, d’où son nom. Le Sancy un diamant de 55 carats acheté par Nicolas de Harlay, sieur de Sancy, surintendant des finances d’Henri IV. Il fut racheté par Mazarin qui le légua à Louis XIV en 1661. Durant la Révolution Française les joyaux de la Couronne furent entreposés au Garde Meuble sur l’actuelle place de la Concorde. Ils furent volés en 1792 mais retrouvés un an plus tard. Napoléon Ier reconstitua le trésor pour compenser les pertes de la période révolutionnaire. Son neveu, Napoléon III, fut le dernier souverain qui enrichit la collection.

Voulant rompre avec ce passé monarchique, la troisième république vendit les joyaux aux enchères en 1887 dispersant ainsi ce patrimoine national. Les rares pièces préservées furent confiées au musée du Louvre qui les exposa dans la Galerie d’Apollon à partir de 1889. Petit à petit le musée a reconstitué une partie de cette collection, ainsi le Sancy fut il racheté en 1976 grâce à un crédit exceptionnel attribué au musée par le président Giscard d’Estaing. Traditionnellement exposés dans la galerie d’Apollon, les joyaux de la Couronne sont actuellement en attente d’une nouvelle présentation définitive.