Lundi dernier, Cali était au Casino de Paris. Belle salle parisienne pour un grand artiste de scène que j'ai eu le
sentiment de redécouvrir ce soir-là avec un live particulièrement intense, vibrant, touchant au delà des mots.
Sans exagérer.
On le sait, Cali est un de ces artistes qui a le talent de mettre des mots sur de belles histoires, souvent sombres, d'exalter les sentiments en jouant avec quelques combinaisons de sons. C'est un homme entier, passionné, qui croque la vie à pleines dents et semble résolu à à partager avec le plus grand nombre la ferveur qui l'anime. Cet homme là donne l'impression d'être un instinctif qui va là où son coeur le porte, fut-ce sur des routes sinueuses ou semées d'embûches.
La dernière fois que je l'ai vu sur scène, c'était il y a longtemps, je le confesse, et dans un festival. Si j'avais déjà
pu constater combien sa présence sur scène est remarquable et son énergie communicative, jamais je n'avais été à ce point touchée par ses mots.
Il faut dire aussi, que j'ai vécu le concert en immersion totale. En effet, la salle n'ayant pas prévu de crash barrière
pour isoler du public ceux qui avaient pour mission de faire des images, je me suis retrouvée coincée (littéralement) au second rang, parmi les plus fidèles des fans de Cali. Et vu d'ici, le
concert, crois-moi, prend une toute autre dimension.
Tous ceux qui m'entouraient lundi soir connaissaient les paroles sur le bout des doigts et semblaient vivre chaque minute comme in se délecte d'un breuvage raffiné : en tentant d'en apprécier chaque composante, bien conscient de la fugacité du moment. Moi, je ne saurais trop t'expliquer ce qui s'est passé, mais j'ai été touchée par tout ça, les frissons me sont venus des tas de fois, me prenant souvent par surprise, au détour d'une formule qui me parlait particulièrement, d'un instant de communion un peu fou comme l'artiste en a le secret.
Quand il entre en scène, Cali est seul et s'installe dans une pénombre qui n'empêche pas son public, s'il ne le voit pas, de l'acclamer aussi fort qu'il peut. Puis il est rejoint par ses musiciens et c'est parti pour 3 heures de concert. 3 heures, je ne sais pas si tu vois...C'est juste dingue.
Le live ménage des moments de calme, pendant lesquels l'artiste, seul à la guitare, interprète un texte qui déchire le coeur et fulgurances furieuses, comme cet instant où il se jette dans la
foule (classique) pour se hisser par dessus-elle, entrainant un déferlement de cris qui sidère.
Cali donne beaucoup sur scène, ce ne sont pas seulement ses chansons qu'il partage mais c'est aussi un peu de lui même : il vient souvent chanter dans son public, le toucher, lui tendre son micro...il invite sa fille, Coco, à se joindre à lui, pour un vrai joli moment d'émotion. Et puis bien entendu il y a des invités, des amis, comme semblent l'être ses musiciens avec lesquels, comme avec chacun de ses invités, il semble exister une vraie complicité. Alors qu'il chante devant une foule innombrable il donne pourtant le sentiment de ne s'adresser qu'à soi, individuellement. Magie de l'instant.
Ce concert de Cali j'en suis ressortie galvanisée, c'est une sorte d'immense Carpe diem chanté, une invitation à vivre, plus vite, plus fort...Je sais à quel point ça peut paraitre cliché d'écrire ça ici et pourtant c'est bien de ça qu'il s'agit. A la sortie, les yeux brillent et tous ceux avec qui je partage mon sentiment me confient qu'il en est de même pour eux...
Cali est actuellement en tournée et sera notamment aux Francofolies de La Rochelle cet été... Vivement que mon chemin croise à nouveau sa route!
Pour connaitre les dates de la tournée et tout le reste aussi, voici le site de Cali.
Merci Asterios pour l'invitation.
L'album complet est à retrouver
ici...