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Retour à Paris des 7 Doigts de la Main...

Publié le 28 février 2013 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

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Le cirque est une discipline chère aux québécois dans laquelle nombre d'entre eux excellent,  les meilleurs faisant le tour du monde et nous rendant régulièrement visite, souvent pour notre plus grand bonheur. L'an passé, on découvrait à la Villette deux créations de la compagnie des 7 Doigts de la Main, plus proche (pour la situer) du Cirque Eloize que du Cirque du Soleil (et c'est heureux...). Elle nous revient pour trois semaines au Casino de Paris avec sa dernière production, intitulée "Séquence 8", qui met en scène huit jeunes artistes aussi soucieux de leurs performances acrobatiques que de l'esthétique du spectacle, explorant avec une grâce et une sensibilité exquises une danse contemporaine dans laquelle les corps s'expriment intensément.

Ainsi donc, six garçons et deux demoiselles procurent un épaisseur émotionnelle étonnante à leurs numéros, tous introduits par des chorégraphies à la fois épurées et sophistiquées, recherchées, portées par des musiques originales envoûtantes. l'exécution de chaque acrobatie fait fi d'un certain académisme pour réinventer un propos, une histoire. Si vous avez déjà applaudi de la barre russe, du mât chinois, du cerceau aérien , du main à main, ou du jonglage, gageons que jamais vous ne les avez vus exister de la sorte. Les corps se mêlent, se parlent, nous parlent, s'affrontent, s'entraident, prolongent superbement les exploits de chacun. On est conquis et bien souvent touché par le travail d'une troupe que l'on sent soudée, dont les membres ont tous le même objectif : le partage. "C'était un peu de nous pour vous", concluent-ils d'ailleurs fort joliment au terme de deux heures de représentation.

Appréciable également, la simplicité plastique de l'ensemble, oeuvrant pour une vérité et une authenticité de l'art. De grands cadres baroques vides suspendus en fond de plateau pour tout décor, des vêtements du quotidien en guise de costumes (débardeurs, jeans, caleçons...). Le spectateur se prend de plein fouet cette poésie du quotidien, de l'ordinaire, et en redemande.

On s'est en revanche interrogé sur la pertinence de séquences parlées au cours du show...  Séquences délivrant un humour gentillet mais un peu lourdaud qui ne rend pas forcément service à la beauté générale de l'ouvrage. Dommage.

Cela étant dit, tous au Casino de Paris !

Jusqu'au 17 mars.


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