Demain soir, vendredi 1er mars 2013, à 20 h 45, Thalassa consacrera son édition hebdomadaire à Buenos Aires, à son fleuve et à ses environs.
France 3 annonce cinq reportages sur ce qui sera le thème central de l'émission.
Un autre sujet est consacré au port de Buenos Aires et aux difficultés navales du trafic fluvial pour les gros porte-containers qui doivent remonter le fleuve aux très fréquents bas-fonds.
Un troisième reportage nous fera découvrir le delta du Tigre au nord de la capitale argentine. Beaux paysages assurés à ce moment-là de l'émission... Avec tout l'exotisme grâce auquel cette émission aime faire rêver les téléspectateurs...
Pour autant qu'on peut en juger sur ce qu'en disent les communicants en charge des pages de Thalassa sur le site Internet de la chaîne, ces trois sujets présentent des garanties de crédibilité dignes de France 3 et de ses équipes de journalistes.
Ensuite on nous promet un parcours touristique en taxi et là, surprise. Très bonne surprise même ! Les quelques images présentées par la bande-annonce semblaient indiquer qu'il ne nous sortirait guère des sentiers battus, et c'est la raison pour laquelle j'ai tardé jusqu'à aujourd'hui de parler de cette émission. Cette bande-annonce me faisait craindre non pas le pire (encore que !) mais je ne peux pas dire qu'elle me faisait espérer le meilleur... Devant les arguments mis en avant par la communication officielle de la chaîne, qui privilégie le Palacio de las Aguas en disant que ce bâtiment, qui est surtout connu pour sa façade exceptionnelle, est français (ce qui est absurde et inconsciemment colonialiste, car ce "palais" ne peut être qu'argentin, puisqu'on est à Buenos Aires), j'avais levé les yeux au ciel. Et puis j'ai visionné ce matin l'extrait du reportage publié sur le compte officiel Youtube de Thalassa et là, j'ai changé d'avis du tout au tout ! Pour une fois, nous allons peut-être, sans doute même, échapper au témoin local pittoresque, moitié-gaucho, moitié-compadrito, qui est une caricature invraisemblable. Nous devrions faire la connaissance d'un vrai de vrai Portègne, chauffeur de taxi de son état, ventripotent en diable et amoureux sincère, humble et INTELLIGENT de sa ville (1), lui qui habite encore aujourd'hui près des docks de Buenos Aires, c'est-à-dire, à ce que je peux imaginer, dans la partie assez miteuse de Palermo, celle qui longe le fleuve dans le prolongement nord de l'arrogant Puerto Madero... Je vous laisse découvrir cet extrait ci-dessous.
Aussi donc, si le Thalassa qui nous attend demain soir tient ses promesses, merci, merci, merci encore et encore à France 3 et à Georges Pernoud pour leur audace intellectuelle... Enfin, une Buenos Aires qui ressemblera à Buenos Aires.
Et en prime, en yapa, Thalassa diffuserait encore, si j'en crois le compte Youtube, le seul endroit où j'ai vu l'information, un reportage sur l'île Martín García, confetti argentin dans les eaux territoriales uruguayennes, face à Buenos Aires. Elle fut longtemps une zone de relégation qui abritait un bagne et une prison, essentiellement utilisée pour des raisons politiques. Elle est maintenant plus connue pour sa spécialité gastronomique : c'est de cette île que viendraient les meilleurs panes dulces du monde ! Alors régalez-vous.... (2) Je vous laisse découvrir un bout de ce sujet, toujours sur le compte Youtube de l'émission.
Pour ceux qui ne pourront pas regarder Thalassa à la télévision (notamment ceux de mes lecteurs qui se connectent depuis Buenos Aires, La Plata ou plein d'autres cités du Cône Bleu), qu'ils sachent qu'elle est accessible à l'heure de Paris en streaming puis, plus tard, en replay ainsi qu'en rediffusion télévisée sur plusieurs autres chaînes partenaires diffusées par satellite...
Pour aller plus loin : voir la page de Thalassa sur le portail de France 3.
(1) Personnellement j'en ai rencontré quelques uns bâtis sur le même modèle à Buenos Aires même... (2) En tapant Pan Dulce ou pan dulce dans le moteur de recherche, en haut à gauche, vous devriez pouvoir trouver mes articles consacrés à cette pâtisserie traditionnelle de Noël (mais qu'on trouve toute l'année dans certaines confiterías de la capitale argentine, dont une sur Avenida Corrientes, qui les fait venir directement de l'île et les vend... assez cher).