Aux USA, le téléchargement illégal de musiques a sensiblement baissé

Publié le 28 février 2013 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

On ne s’y attendait pas forcément, et portant c’est un fait, voire une vraie tendance qui se dessine : le téléchargement illégal de musique a baissé aux Etats-Unis selon une étude du NPD Group. A la grande satisfaction de l’industrie du disque. Un changement de comportement qui devrait se poursuivre sur les années à venir.


Le téléchargement illégal est un véritable fléau pour toutes les maisons de disque et les artistes du monde entier. Cela va de soi. Et les nombreuses poursuites lancées aux Usa contre les internautes coupables de ce délit, semblent avoir porté leurs fruits.

Ainsi, pas moins de 40 % des internautes américains de treize ans et plus qui avaient téléchargé illégalement de la musique via des services de peer-to-peer en 2011 ont indiqué avoir diminué ou arrêté cette pratique en 2012.

En effet, cette utilisation du peer-to-peer a baissé de 17 % entre 2011 et 2012. Ce qui correspond en termes de volume à une diminution de 26 % du nombre de fichiers échangés en P2P en 2012 par rapport à 2011.

Preuve du changement de comportement des internautes : plus de la moitié d’entre eux ont indiqué qu’ils utilisaient désormais des services de streaming pour écouter de la musique.

Autre preuve frappante : le nombre de CD copiés ou gravés depuis un disque appartenant à une connaissance proche a baissé, selon l’étude, de 44 % en un an. Idem pour les partages de fichiers depuis un disque dur : on constate une chute de 25 %. Tout comme le téléchargement sur des sites de partage. Ce dernier a diminué de 28 %.

Selon NPD, c’est en 2005 que le Peer to peer a connu son année la plus « glorieuse » : 20 % des internautes téléchargeait de la musique par ce biais. En 2012, ils ne sont plus que 11 %.

Selon Russ Crupnick, vice-président senior de l’analyse pour l’industrie au sein du NPD Group, cela s’explique par plusieurs choses : le développement de l’offre légale, l’arrêt de quelques logiciels de partage parmi lesquels LimeWire ou encore les problèmes de sécurité liés au P2P (téléchargement de virus…).

Reste à savoir si ces éléments sont « réels » dans les faits et non pas uniquement les paroles en l’air des internautes.