Ecrit et interprété par Jérémy Ferrari
L’individu : Subtil, corrosif, décapant, ennemi des idées reçues et du « bien pensant », c’est sur la religion que la plume de Jérémy Ferrari a d’abord sévi.Révélé au grand public par l’émission de Laurent Ruquier, On n’ demande qu’à en rire, sur France 2, il est devenu en quelques passages seulement le spécialiste de la provocation et de l’humour noir.Son spectacle est entièrement basé sur des faits réels. Des faits d’actualités les plus insensés aux textes religieux de la Bible, du Coran et de la Torah, vous découvrirez tout, absolument tout ce qui vous a été caché… Jérémy étudie l’actualité religieuse et décrypte les textes sacrés pour vous !
Mon avis : Ils ne sont pas nombreux les humoristes de l’acabit de Jérémy Ferrari, qui font partie de ceux qui osent tout et ne se permettent aucune limite. Il est même pratiquement le seul à proposer un spectacle qui soit à la fois aussi subversif, aussi drôle et aussi intelligent. C’est vraiment très gonflé, mais il a le talent, des sourires et des attitudes qui font que tout passe. Ou presque…
Le logo de l’écurie automobile du même nom est un « cheval cabré ». C’est une image qui lui convient parfaitement à Jérémy. C’est un pur-sang épris de liberté, d’indépendance. Il est pratiquement impossible de lui imposer des rênes. En continuant à jouer sur son patronyme, s’il était est un modèle de la fameuse scuderia italienne, ce serait sans conteste la Ferrari Rosso. Car pour être rosse, il est rosse. Et même féroce. Dans ce domaine, pour continuer dans la métaphore automobile, c’est également une Rolls Rosse. Et encore, « rosse » est un euphémisme tant il possède d’irrévérence sous le capot… Ce que j’ai aimé chez ce dézingueur à tout-va, c’est qu’il n’est pas dans la provocation gratuite. Tout ce qu’il énonce et dénonce dans son spectacle s’appuie sur des écrits et des faits réels. S’il se permet d’ironiser sur les trois religions monothéistes, c’est que ces trois religions ont construit leurs fondements sur une même base : l’Ancien Testament. Et Jérémy l’a lu. Il s’y est immergé, s’amusant à en souligner les incohérences et les nombreuses horreurs qui en émaillent les pages. Surtout pour ce qui concerne les femmes. Car il se délecte à jouer les misogynes. Il n’aime rien tant que de susciter l’indignation des spectatrices.
De toute façon, tout est dans le titre de son one man show : Hallelujah Bordel ! L’association de ces deux mots est explicite et suffisamment provocatrice pour qu’on ne soit pas surpris par son contenu. Au contraire, ça donne encore plus envie…