Longtemps très, trop pudique, je me refusais à écrire à la première personne. Longtemps j’ai évité les sujets trop personnels, et je continue à croire qu’un blog n’est pas une journal intime. Tout au moins pas le mien, chacune et chacun faisant comme il le sent comme il le veut.
Je le croyais, je le crois encore. Mais je crois aussi qu’il est des maux qui nous hantent, qui tissent un voile sombre, troublent notre vision, nous empêchent d’avancer, nous font tourner en rond, nous isolent des autres et de nous-mêmes.
On se convainc que ça va aller, que cela va s’estomper, que l’on va oublier. On n’oublie pas . On recolle les morceaux, encore et encore, encore et toujours. On se découvre forte. On s’en étonne, et finit par en rire, d’un rire un peu fou, parce que la vie est ainsi faite, et que la vie on l’aime, que la vie on n’a rien inventé de mieux.
Mon article est terminé, mon article est programmé pour demain matin, on va sonner à ma porte, je vais m’enfuir, appareil photo en bandoulière, marcher et aller boire une bière. On ne fait pas attendre la bière, je ne bouderai pas mon plaisir.