S’interrogeant sur la désignation de Marseille comme capitale de la Culture, la revue offre un ensemble de photos de Yohanne Lamoulère, installée à Marseille depuis 2005, une ville « pas très lisse, pas toujours bien réveillée, d’humeur changeante, qui parle fort ». Photos accompagnées de propos recueillis par Béatrice Leca, où Marseille vit, s’inquiète, se réjouit, dysfonctionne, brûle un camp de Roms, non loin d’un endroit où sera construit un centre pour les Arts de la Rue… Les contradictions ne manquent pas. Et nous sommes loin des images publiées récemment dans le magazine Géo, vantant Marseille capitale de la Culture 2013 ; ici, je lis : « Le 12 janvier (…) quatre cent mille personnes étaient dans la rue, les Marseillais avaient envie d’être fiers d’une ville dont on ne parle habituellement que pour des histoires de braquages, et ils avaient envie de faire la fête, de voir de belles choses. Les rues étaient pleines. Mais il n’y avait rien à voir (…) On sait combien ça a coûté – 95 millions d’euros – et maintenant on a envie de voir ce que cet investissement va donner. »