Sont marrants les gens à discourir comme ça, sur les soi disants disfonctionnements gouvernementaux. Voir des affrontements de personnes, des rivalités d'égos, des querelles d'Isnogood et prétendre l'ambiance des conseils des ministre détestable, ça vous classe tout de suite son vilain observateur gauchiste.
Cacophonie, bordel ? Non, faut vraiment être de mauvaise foi pour prétendre ça. C'est qu'on ne mesure pas, vu de l'extérieur à quel point nos dirigeants sont géniaux, surtout Sarkozy, Gloire à Lui. En fait, tout ceci est prévu, voulu, pensé. C'est une de ses stratégies si brillantes qui ont mené Machiavel le Petit au ppuvoir. Enfin, ça, c'est la salade que des communicants essaient de vendre.
Il n'y a pas de difficultés, de trous d'air, ou d'incohérences. Non, le gouvernement est dans la confrontation d'idées. Pour un peu, ils vont nous ressortir le concept ségolénien de "démocratie participative". Si les ministres passent leur temps à se contredire, c'est parce qu'ils débattent, ils échangent. Là encore, gloire à Nicolas, cela ne s'était jamais produit avant lui. C'est pas faux, un tel souk à tous les étages, c'est du rarement vu, mais bon, puisqu'on vous dit que c'est pensé...
La preuve, le débat sur les OGM, c'était de la pure confrontation d'idées et ça, c'est nouveau à l'UMP. Euh, le débat, je veux dire, je ne me permettrai pas d'insinuer qu'il est étonnant pour eux d'avoir des idées, hein,soyons clairs... Débat d'idées interrompu de façon abrupte certes, mais, il faut laisser aux godillots le temps de s'habituer à la gouvernance sarkozienne, y aller progressivement, ils pourraient s'effaroucher sinon. C'est fragile, ces petites bêtes. Imaginez ce spectacle désolant que représenterait des députés hagards errants dans les couloirs de l'Assemblée, cherchant désespérément quelqu'un pour leur dire quoi faire, penser, voter. Le godillot n'est pas habitué à penser par lui même (ni même habilité). Non, le débat c'est bien, mais faut pas trop pousser le bouchon.
Alors pour faire taire les observateurs moqueurs et rassurer les députés égarés ou les électeurs inquiets, le petit Nicolas nous gratifiera sous peu d'une allocution présidentielle ou il s'applaudira et se fera couvrir de fleurs par les "journalistes " conviés.
Quand aux sceptiques qui persistent à voir dans l'actuel silence élyséen la marque d'une gestion à la pagaie, c'est qu'ils ne comprennent rien