Petit à petit, je me suis intéressé à ce que nos ancêtres
pensaient du changement. Le concept est présent partout. Et les
ethnologues disent que le propre des sociétés humaines est de changer, et
même de changer étonnamment vite.
Mais je crois qu’il y a quand même quelque chose de nouveau
dans ce domaine. Le changement étudié jadis était celui de la nature, des
saisons, des cycles économiques. Il était subi par l’homme. Depuis la
Renaissance, il me semble que l’homme cherche, explicitement, à changer le
monde. Dans un premier temps, il a conçu des utopies (cf. Thomas More), puis il
a essayé de les réaliser par une sorte de tour de passe-passe (despotisme
éclairé et bureaucratie, Révolution de 89, Nazisme, Communisme soviétique, Thatchérisme). Maintenant, on commence à se dire qu’il ne suffit pas de
vouloir pour pouvoir. Il existe des techniques pour faire bouger les sociétés…