Le secteur de la téléphonie mobile pèse désormais 32 milliards de dollars sur l'économie de l'Afrique sub-saharienne, soit 4,4% de son PIB.
Dans cette région, près de 3,5 millions de personnes travaillent pour ce secteur qui croit chaque année de 44% depuis l'an 2000.
En moins de quinze ans, les téléphones portables africains sont passés de 20 à 600 millions. Une explosion des téléphones mobiles queJean-Yves Ollivier comprend comme un besoin des populations africaines de s'ouvrir sur le monde :
« Je sais bien qu'il est mal vu de se moquer de la charité, qui commence souvent par l'hôpital et l'école. Mais en dépensant leur propre argent, qui est pour le moins compté, les plus démunis nous révèlent d'autres priorités. Pour eux, l'énergie et les voies de communication -la route, le chemin de fer, les bateaux, l'avion, le téléphone et, de plus en plus, internet- sont leurs atouts les plus précieux. Les Africains veulent que leur pays « tourne » et qu'ils puissent se joindre facilement et joindre l'extérieur quel qu'il soit, de la ville la plus proche à l'étranger le plus lointain en passant par la capitale. Bref, ils veulent être « branchés », sans snobisme aucun. »
A l'image de l'internet, les téléphones mobiles représentent donc une formidable ouverture sur le monde pour des sociétés en demande de communication. Le fait que des personnes si pauvres consacrent de tels budgets à ce moyen d'échange prouve bien cet aspect.