Les nouvelles extensions internet seront lancées dans quelques semaines

Publié le 27 février 2013 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

Quand il n’y en a plus, il y en a encore ! Les versions .org, .com ou .fr ne vous suffisent plus ? Pas de souci, puisque d’ici quelques semaines, vous pourrez tapoter sur votre clavier, de nouvelles adresses se finissant par .book ou encore .paris. C’est en effet ce qu’a déclaré l’Icann.


En effet, les nouvelles extensions quelque peu « exotiques », seront lancées à partir de mi-2013 a indiqué mardi à Paris le président de l'organisme chargé de leur régulation (Icann), Fadi Chehadé.

Et cela semble connaître un certain engouement de la part d’internautes, puisque pas moins de 1.900 dossiers de demandes pour de nouvelles extensions avaient été déposés en juin 2012 (dont une cinquantaine en France) après un appel d'offres.

La plupart des extensions demandées (environ 66%) sont de nature géographique (.paris, .miami, .nyc). Les plus convoitées sont .app (pour application) que 13 candidats réclamaient (comme Google et Amazon) ainsi que .book, .blog .pizza ou encore .beauty.

Sachant que les premiers des nouveaux suffixes à être autorisés devraient apparaître sur le net "d'ici mi-2013, aux alentours de juin", a indiqué lors d'un point presse M. Chehadé, président depuis octobre de l'Icann, l'organisme indépendant chargé de réglementer les noms de domaine sur internet, et dont les décisions s'imposent pour le monde entier.

Les 116 premières extensions à faire leur apparition seront volontairement en "caractères non-latins ou non-cyrilliques", soit en chinois ou en arabe, pour promouvoir ces régions : le tout premier nouveau suffixe sera ainsi .catholique en chinois, a précisé le président de l'Icann.

L'introduction de ces nouveaux suffixes se fera au rythme d'une vingtaine chaque semaine, a-t-il indiqué.

Créée en 1998 sous l'administration Clinton, l'Icann n'est cependant plus sous contrat direct du gouvernement américain depuis 2009. Certains pays plaident pour que ses fonctions et pouvoirs soient pris en charge par un organisme dirigé par l'ONU.

"Internet est une infrastructure qui a été créée non pas par un gouvernement mais par nous tous, et aucun gouvernement ne doit donc la gouverner seul. Les gouvernements ont certes un rôle dans la gouvernance de l'internet, mais ils n'en sont qu'un acteur parmi d'autres", a affirmé mardi M. Chehadé.