Aujourd’hui, en phase de déconstruction-reconstruction, j’ai tenté l’automutilation au Mac Do.
Juste une rue à traverser pour se procurer l’arme du crime. Ca a commencé tôt ce matin avec un frigo
vide et donc, un bon prétexte pour m’adonner à une pratique que je sais maintenant hautement à risque.
Direction le temple de la malbouffe . Je demande à la dame, gracieuse comme une hyène en période
pré menstruelle:
« Un brunch s’il vous plait ».
« A emporter ? »
« Oui, à emporter, je vais quand même pas faire ca devant tout le monde… »
Elle me colle un jeton sur le comptoir pour le café, parce que visiblement, le café est en self service.
Ha bon.
Machine, jeton, gobelet…gobelets ? Je vois bien un tas de couvercles mais pas l’ombre d’un gobelet.
Pas grave, j’introduis le jeton me disant que le gobelet va tomber tout seul. Non, le café tombe tout seul, pas le gobelet. Et puis, je vois tout à droite, là…tant pis, trop tard.
Retour bercail et déballage de l’attirail. Nous avons donc :
1 jus d’orange
1 fromage blanc avec des trucs rouges au dessus (fruits ?)…je confirme des fruits. Le tout est sucré comme une barbapapa
3 viennoiseries
1 sandwich, comme les hamburgers mais avec du lard caoutchouteux et grillé posé sur une rondelle blanche et flasque (du blanc d’œuf semble-t-il), posé lui-même sur de la tomate et une feuille de salade.
Ce sera viennoiseries et basta. J’ai pas pu, petite joueuse que je suis.
Enfin pas si petite joueuse que ca puisque j’ai réitéré pour le déjeuner. C’était pas la même dame.
Celle là, aussi aimable que celle du brunch, me dit d’un air épuisé « frites, coca »
« Quoi frites, coca ? »
Elle me toise comme si je sortais du fond de la brousse, ce qui est un peu le cas, et en articulant du mieux que ses mâchoires crispées l’y autorisent, dans un effort surhumain, elle répète « FRITES …COCA ».
Ok, donc ca n’est pas une question…je tente donc, un FRITES …BIERE . Bingo, ca marche !
Je vais pas décrire le contenu d’un mac chicken, tout le monde, hélas, connait…
Je me meurs…