Utiliser cette technologie à des fins médicales permettrait de sauver des vies dans des régions reculées et de réduire la surcharge des hôpitaux.
Même si d'après le « US Census Bureau » il existe aux États-Unis environ 25 750 cliniques de santé et 7 600 hôpitaux, tous les patients n'y ont pas facilement accès, et beaucoup meurent ou voient leur état s'aggraver en raison du manque d'accès aux soins médicaux. De nombreuses régions souffrent en effet d'une pénurie de spécialistes à un moment où ils sont le plus nécessaires en raison de la croissance démographique et du nombre grandissant de personnes souffrant de maladies dites « de vieillesse ». Toutefois, pour Janet Bailey chercheuse à l'université d'Arkansas, cette difficulté d'accès aux soins médicaux pourrait être résolue par l'utilisation de la technologie Kinect. Celle-ci s'est en effet associée avec Microsoft pour créer un système économique de télémédecine utilisant cette technologie.
Une technologie accessible
Pour cela, l'équipe en charge du projet affirme qu'un simple ordinateur portable, une caméra Kinect à 150 dollars, une connexion « Azure », et un compte Office 365 – le tout coûtant quelques centaines de dollars – pourraient remplacer ou compléter les systèmes de télémédecine déjà existants qui coûtent des dizaines de milliers de dollars. « La Kinect permet aux médecins de contrôler le système via de simples gestes et des commandes vocales, et cela, sans casser le champ stérile » explique l'équipe d'experts travaillant sur le procédé. « A terme, l'objectif est la réduction du coût de transport des patients qui vivent loin, et des infections associées aux soins de santé dans les hôpitaux et les patients » expliquent-ils. Selon ceux-ci, ce système pourrait permettre de réduire de près de 30 milliards de dollars la facture de santé américaine.
Une technologie fiable ?
Par ailleurs, l'équipe a démontré que le système fonctionne même lorsque la connexion est faible. Leur système Kinect, connu sous le nom de Collaboration et Annotation d'Images Médicales (CAMI), « ne devrait pas être une panacée pour l'environnement de télémédecine, mais un outil puissant et abordable dans toutes les collectivités qui possèdent la technologie et l'infrastructure de communication nécessaires » comme le souligne l'équipe. Il est vrai qu'apporter « Azure » et la Kinect dans l'arsenal de la télémédecine ouvre des portes intéressantes. On peut imaginer ses médecins faisant du bénévolat quelques heures ou une journée pour aider Médecins Sans Frontières ou encore des médecins vivant dans des régions éloignées qui, grâce à cette technologie, seraient formés par les écoles de médecine des États-Unis.