Moi et ma tête de petite bourgeoise coincée…

Il y a des jours où je ne peux vraiment plus voir ma tête en peinture. Rahhhh. Mais ce n’est pas moi cette chose là dans le miroir. Je n’ai rien contre les « bourgeoises coincées », rien du tout. Mais ce n’est pas moi. Je ne me sens pas comme ça à l’intérieur. Je ne sais pas. Il y a un quelque chose qui ne colle pas entre ce que je reflète et ce que je suis.

J’ai besoin de changer de tête. C’est bête la greffe de visage ou la reconstruction plastique totale de la face, à moins d’avoir été très malheureusement gravement accidenté ou défiguré, à moins aussi d’être multimillionnaire et de pouvoir se payer les meilleurs chirurgiens du monde, ce n’est pas pour tout de suite.

Donc à défaut de m’offrir un visage plus adéquat va bien falloir que je fasse avec ma tête !

C’est curieux j’adore et je déteste mes BO en perles de culture. Elles sont belles et pourtant quand je me vois avec il y a des jours où j’ai envie de m’auto-surnommer Marie-Claudine !

Ok, je plaide coupable, j’ai l’air extrêmement sérieuse, calme et très posée… Pas étonnant qu’on qu’on me serve du « madame » sur tous les tons… (Sans parler du temps qui vraiment, le traître !)

En plus elle en rajoute une couche Marie-Claudine : j’ai parfois apparemment le défaut de m’exprimer correctement (dans un bon français), je n’aime pas boire (d’alcool et ça on en reparle tout bientôt), j’aime bien passer par une phase d’observation des mes interlocuteurs avant de me lancer aussi dans une conversation… Tu vois je cumule les handicaps questions coolitude.

Certes (non mais, qui utilise encore ce mot aujourd’hui ????) parfois ça peut être bien pratique d’afficher une tête pareille, ça inspire confiance et tu as moins facilement le mec de la sécurité qui te colle au train pendant que tu hésites dix ans devant les palettes de maquillage et le vernis dans ta supérette préférée !

Allez je file, mon vernis a eu le temps de sécher au cours de cette bafouille et j’ai une balade qui m’attend (double mission : dormir cette cette nuit et veiller à ce que Marie Claudine ne ramollisse pas trop) !

Source photographie : Polaire dans le rôle de Claudine – 1902 /Cliché Henri Manuel – Carte postale ND. Phot. trouvée via We Heart  It