Le français Wysips, filiale du groupe Sunpartner, présente au Mobile Word Congress de Barcelone fin février, un prototype de smartphone solaire, fonctionnant 100% à l’énergie photovoltaïque.
Le secret aura été bien gardé. Il faut dire que l’invention est astucieuse. La société française Wysips a décidé d’intégrer à son smartphone un composant photovoltaïque installé sur ou sous l’écran tactile. Le mobile se recharge facilement, grâce à l’énergie solaire, sans modifier son design puisque le composant est transparent à 90%.
Il aura fallu trois années de recherche et 30 brevets déposés avant de pouvoir présenter ce prototype. Le secret technologique : la surface ondulée du smartphone renferme des milliers de minuscules lentilles semi-cylindriques de quelques microns de diamètre ainsi qu’une fine couche de cellules photovoltaïques courant en serpentin. « Au lieu de frapper la rétine, les images couvertes par le film sont détournées, mais l’arrière plan reste visible », explique Ludovic Deblois, président de Wysips.
Le film, relié à une puce électronique, convertit et gère l’énergie produite à partir de la lumière naturelle ou artificielle. Cette pellicule photovoltaïque produit 5,8 milliwatts crête pas cm2. Une exposition de 6 heures permet de recharger complètement la batterie.
Mobiles, tablettes, e-book… tous les appareils nomades pourront intégrer ce composant solaire. Les fabricants de smartphone sont d’ores et déjà séduits. Pour un investissement unitaire de 1 euro, ils pourront réduire la taille de la batterie de 20% voire la supprimer pour les appareils destinés aux pays très ensoleillés.
Les premières séries devront être lancées dans le courant du second semestre de 2013. A noël prochain, il ne serait pas étonnant de découvrir sous son sapin un smartphone solaire.