les échasses rouges

Un album jeunesse d’une finesse incroyable

Souvent, en grandissant, on délaisse les albums jeunesse. C’est un tord. Ils regorgent de talents et d’invention, ils sont rarement prétentieux et en général ce sont en plus de beaux objets.
Je passe au moins autant de temps dans les rayons jeunesse que BD (les livres où que y’a des images c’est moins long à lire)

La perle rare que je vous présente aujourd’hui s’appelle Les échasse rouges, écrit et illustré par Eric Puybaret.
«Il est une ville bâtie sur l’eau où l’on vit sur des échasses» . Léopold est un garçon rêveur et solitaire qui possède les échasses les plus hautes. A tel point que sa seule amie est une pie silencieuse. Arrive la fête de l’hiver à laquelle participent tous les habitants, mais Léopold préfère sa solitude. Il fini par aider les habitants en sacrifiant la hauteur de ses échasse et se joindre à la vie de la cité. L’histoire est jolie, pleine de douceur et de grâce. Mais le ravissement vient avant tout des illustrations, légères comme des nuages.

Je rêve encore devant les bleus et les verts, le grain des aplats de couleurs sur la toile qu’on devine parfois, et ces échasses rouges et les effets comme un fil conducteur. La souplesse des traits naifs, tout est apaisant.

On ressent la difficulté du héros à se mêler aux autres, mais pas de solitude triste, on sent la légèreté du vent et les remous de l’eau, c’est délicat et vaporeux comme un rêve.

J’ai un message à l’auteur : s’il lit cette page, qu’il sache que je l’épouse. Je ne cuisine pas souvent mais quand je m’y met je déchire et je suis bordélique mais ça fait parti de mon charme. Mon chat ne donne pas d’allergie.