Nouveau pas vers l'eugénisme

Publié le 11 avril 2008 par Micheljanva

Mise en place à l'initiative de l'Agence de la biomédecine et de l'Institut national du cancer, la mission dirigée par le Dr Dominique Stoppa-Lyonnet a publié mercredi son rapport sur les champs d'utilisation du diagnostic ou dépistage préimplantatoire (DPI). Le DPI est une sélection embryonnaire qui se fonde sur l'analyse de certains éléments du patrimoine génétique d'embryons conçus in vitro. Seuls les embryons non porteurs de l'anomalie génétique recherchée sont réimplantés dans l'utérus de la mère. Le recours au DPI est possible pour dépister uniquement des pathologies "d'une particulière gravité" et "incurables au moment du diagnostic".

La question auquel était chargé de répondre ce rapport était de savoir s'il est possible d'étendre l'utilisation du DPI à des prédispositions (comme les cancers du côlon, du sein ou de l'ovaire), c'est-à-dire des pathologies dont il est probable qu'elles surviennent un jour. D'après les auteurs de ce rapport,

"aucune modification de la loi de bioéthique n'est nécessaire pour que cette pratique puisse continuer, dès lors qu'une série de précautions techniques seront prises par les équipes spécialisées et que les couples concernés seront informés et associés à la décision".

L'Agence de la biomédecine a exprimé un "avis favorable".

Michel Janva