Les méconnus:
Tout d'abord, parlons des instruments qui mériteraient une plus franche notoriété. Le thérémine et son petit frère ondes martenot, pour commencer. Avec leurs sonorités genre lamentations fantomatiques (on en a beaucoup parlé ici), ces premiers instruments électroniques pourraient sûrement remplacer avantageusement tout un tas de chanteurs romatico-chiants. Surtout quand ils sont fourrés dans le cul d'un blaireau empaillé:
Gag à part, dans la tradition orientale, il y a des bidules comme la guimbarde qui ont certes été utilisés dans des westerns à l'époque: ils semblent aujourd'hui avoir été relégués à la case "gadget pour hippie chiant en camping". Pourtant, le "doing doing" caractéristique de la chose est en fait voué à séduire ces dames. Ces dames vietnamiennes du moins, si l'on en croit l'expert ethno-musicologue Tran Quang Hai. Pourquoi pas.
Les bidouillés:
Parmi tous ces instruments fascinants, les plus drôles, ça reste les bricolages. Sans prétention arty-expérimentale (genre Faust et leur bétonneuse), des tas de passionnés déploient une énergie impressionnante à chercher de nouvelles façons de produire des sons. Répartis ici en deux catégories, on a les souffleurs qui réinterprètent des objets du quotidien en instruments à vent...
Les nippons:
On connait la propension des nippons pour l'absurde. Bien entendu, les instruments n'y échappent pas. Passé à la moulinette "fun" par Nobumichi Tosa, ça peut aboutir à des machins du genre de l'otamatone. L'instrument se veut ludique et à la portée de tous puisque d'après le concepteur: "la grande erreur des occidentaux c'est qu'ils recherchent la note juste". Pour la peine, l'ingénieur a conçu un objet qui sonne de toute façon "faux" et qui a une bonne tête kawaï en prime. Bien ouèj.
"Ode to the Odd"
Enfin, un petit ode qui résume bien notre propos (mon dieu c'est quoi le truc au stylet?). Il a été composé par un certain Michael Hearst, un type connu entre autre pour un ouvrage sur les animaux bizarres - oh oui, encore une nouvelle passion!