Il y a quelques années, j'étais assis devant ma tente sur une colline en Mongolie centrale. Des chevaux avaient passé la nuit à côté de la tente, hennissant avec bruit. Objectivement, j'avais assez mal dormi. Pourtant ce matin-là j'émergeais frais et dispos. En fait, je n'émergeais pas vraiment, car j'avais la sensation de ne pas m'être endormis mais, aidé par les chevaux, d'être resté dans un état de lucidité tranquille, sans interruption tout au long de la nuit. Installé sur un tapis (pour éviter les fourmis) et profitant de la fraîcheur de l'aube (avant l'invasion des nuées de mouches), je laissais mon regard s'absorber dans l'immensité de la steppe. A mes pieds, le Trésors de l'espace du réel de Longchenpa. En face, en bas, à quelques kilomètres (difficile à préciser en l'absence de repères), une petite tente blanche.
Il y a quelques années, j'étais assis devant ma tente sur une colline en Mongolie centrale. Des chevaux avaient passé la nuit à côté de la tente, hennissant avec bruit. Objectivement, j'avais assez mal dormi. Pourtant ce matin-là j'émergeais frais et dispos. En fait, je n'émergeais pas vraiment, car j'avais la sensation de ne pas m'être endormis mais, aidé par les chevaux, d'être resté dans un état de lucidité tranquille, sans interruption tout au long de la nuit. Installé sur un tapis (pour éviter les fourmis) et profitant de la fraîcheur de l'aube (avant l'invasion des nuées de mouches), je laissais mon regard s'absorber dans l'immensité de la steppe. A mes pieds, le Trésors de l'espace du réel de Longchenpa. En face, en bas, à quelques kilomètres (difficile à préciser en l'absence de repères), une petite tente blanche.