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Apprendre sa leçon comme une publicité

Publié le 27 février 2013 par Alpiret

Les choses qu’on aimerait apprendre et celles qu’on aimerait oublierApprendre sa leçon comme une publicité

On a du mal à apprendre ses leçons dans certaines disciplines. Pourtant il existe des choses qu’on aimerait oublier, qui sont gravées dans notre mémoire, pis qui jouent seules dans notre tête, comme des chevaux de Troie (ces petits programmes qui démarrent tout seuls et qui mettent la pagaille dans l’ordinateur)…

Les scientifiques utilisent de plus en plus les virus (qui étaient a priori nocifs) dans l’espoir de guérir des maladies graves comme le cancer.

Pourquoi ne pas utiliser les techniques des publicistes pour apprendre une leçon ?

Pourquoi retient-on les publicités bien construites ?

Les publicistes construisent des images mentales en combinant plusieurs types d’Intelligences ou  de mémoires : l’Intelligence Spatiale ou visuelle (des images parfois splendides), l’Intelligence Linguistique ou verbale (avec des jeux de mots, des slogans), l’Intelligence Musicale (les slogans ou le nom des marques sont chantés parfois par des stars).

De plus, elles se répètent régulièrement (révision)

De ce fait, on est forcé de retenir et même de penser à la marque promue.

Une méthode efficace pour apprendre sa leçon ?

Oui et non (je ne suis pas Normand !)

Oui, on peut et on doit combiner les stratégies -visuelle, langagière, musicale voire kinesthésique- pour apprendre sa leçon.

Un exemple : la deuxième déclinaison latine neutre – templum

Apprendre sa leçon comme une publicité

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Stratégie visuelle

Pour apprendre une leçon, on fera des schémas ou des tableaux colorés qu’on essayera de visualiser dans sa tête (on

voit deux blocs de couleur, vert pour le singulier : -um, bleu pour le pluriel : -a.)

Stratégie langagière, verbale ou linguistique

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On se parlera en se disant par exemple que dans la deuxième déclinaison neutre les trois premiers cas ont la même désinence (-um pour le singulier et -a pour le pluriel) mais que les trois derniers se déclinent comme dominus (i o o _ orum is is).

Stratégie musicale (exemple : la deuxième déclinaison – dominus, i-masculin)

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On reprend l’air d’une chanson qu’on aime ou on en invente un. Pour réviser, on chante pour dominus, par exemple : us e um i o o

i i os orum is is

Peu importe que ce soit bizarre (au contraire, plus c’est étrange, plus je retiens !)

Lorsque je révise mes déclinaisons, je chante les petits airs, je vois dans ma tête mes tableaux, mes schémas, je me rappelle mes petites remarques orales ou écrites. Toutes ces stratégies ou évocations combinées forment un puzzle parfaitement puissant (comme ceux des publicités intrusives qui s’imposent à moi).

Non, un cours n’est pas une pub. Pour apprendre, on doit être ACTIF !

Je subis la publicité mais je décide d’apprendre et de réviser mes leçons. Les stratégies que j’ai données plus haut sont efficaces (elles fonctionnent avec moi, avec mes élèves, avec tous ceux qui subissent la publicité) mais elles ne sauraient, à elles-seules, rendre l’élève autonome.

Il convient donc de faire deux choses : apprendre la structure et faire des exercices

Un élève qui veut prendre de la hauteur et maîtriser sa leçon (et ne pas être capable seulement de répéter comme un magnétophone ou un perroquet) doit d’abord prendre un brouillon et apprendre le plan du cours, c’est-à-dire, le titre, les chapitres (I. II. III.), les sous-titres a), b), c)  etc. Il construit sa leçon dans sa tête comme on bâtit une maison en commençant par les fondations (le titres), puis en érigeant les murs (les parties ou chapitres) puis s’occupe du toit… jusqu’à ce que la maison soit terminée mais en respectant bien l’ordre que j’ai indiqué. Si vous commencez par le toit, votre maison sera une catastrophe !

Apprendre sa leçon comme une publicité
Lorsqu’il connaît parfaitement le plan de la leçon, sous forme de schéma ou en parlant, il peut apprendre les détails en utilisant les moyens mnémotechniques de la publicité explicités plus haut.

Quand je connais ma leçon, après avoir comparé mon brouillon et mon cours et vérifié que les deux coïncident, je fais des exercices grâce à internet. Je vais sur Google, je tape le nom de ma leçon  : “deuxième déclinaison” latine “exercices en ligne”. Je peux aller sur l’excellent site Gratumstudium.

Je révise deux fois par semaine puis une fois puis tous les quinze jours et à chaque révision, je fais des exercices en ligne ou je refais ceux que j’ai vus en classe.

J’ai appris librement et avec méthode ma leçon.

Amusez-vous, maintenant. On peut être sérieux en s’amusant ou s’amuser sérieusement…


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