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En écoutant les Beatles, ma vie se déroule en souvenirs dans ma tête. Chaque album de ce groupe en représente une époque.
L’album double blanc me rappelle l’année que j’ai passée à Montréal. J’étudiais en art, j’avais seize ans, un front d’beu et une coupe Beatles. Je portais des jeans serrés. Je n’avais peur de rien.
De retour à Matane, mon allure faisait jaser. Lorsque je sortais dans les bars, il est arrivé à quelques reprises que des gars m’invitaient à danser à cause de mes cheveux longs. Avec l’aide de quelques amis et mon front d’beu, le problème se réglait.
À cet âge, je ne me posais pas de question. En regardant l’horizon le plus lointain, je ne pouvais voir la fin de ma vie.
Aujourd’hui, à soixante et une piges, pas besoin de jumelles pour savoir que l’horizon s’est rapproché.
Je ne regrette rien du chemin parcouru entre les deux. Une route faite de belles rencontres, d’expériences instructives et d’amour.
Lo x