J'en conviens, j'abandonne peu à peu ma vie de bloggeur! Faut dire qu'en ce moment, ce n'est pas le travail qui manque et mes amis en font les frais - pourront-ils un jour me pardonner? ;-) -
Outre le Peuple breton pour qui je consacre l'essentiel de mon engagement militant, le gros du boulot, ça reste le dossier "décentralisation". Et c'est un vrai bordel! Si on reprend dans l'ordre: Hollande annonce dans sa campagne un "véritable acte 3 de la décentralisation", Ayrault nomme Marylise Lebranchu à la tête d'un ministère de la décentralisation et de la réforme de l'Etat lequel ministère fait "tomber d'un camion" un avant-projet de loi qui a suscité l'ire de toute la classe politique (dont nous).
A ce jour, on a un deuxième texte dans les tuyaux que nous avons pu voir entre les lignes (qui, pour le moment est quasiment aussi peu ambitieux que le premier), une contribution bretonne en cours avec théoriquement une session spéciale du Conseil régional de Bretagne le 21 mars. Je dis "théoriquement" car le gouvernement ne semble pas, comme pour la loi sur le cumul des mandats, très pressé sur ce dossier si bien qu'il est possible que cette session soit caduque! Ah, le calendrier...
En revanche, pour le Grand
Paris, ça communique: Cécile Duflot, Jean-Paul Huchon... ça, ça ne sera pas oublié! Ni d'ailleurs le statut de métropole histoire de bien complexifier le mille-feuille français. Ou comment
saper toute idée de décentralisation en renforçant d'un côté la centralisation et en dépouillant les collectivités au profit de quelques villes de l'autre.
Pour les projets pourris, pas de "problèmes juridiques". A l'inverse, dès qu'on veut quelque chose qui va dans le sens d'une "régionalisation" (ce n'est même pas de
l'autonomie hein, juste une maigre régionalisation), alors là, on nous sort le couplet du Conseil constitutionnel ou du droit. Car les politiques réfléchissent à périmètre constant du droit!
Ambition 0 qu'on vous dit. Je parie ma chemise qu'Hollande a dans son staff les meilleurs constitutionnalistes de France alors qu'on cesse de nous appeler jambon et qu'on aille au bout du
processus. Si le Conseil constitutionnel bloque, on sera en droit de se demander si la France est encore une démocratie.
Voilà, c'était un petit coup de gueule en passant. ça ne m'empêche pas de bosser car les combats qu'on ne livre pas ne peuvent pas être gagner. Soyons constructifs et proposons. C'est ce à quoi nous nous employons. Ce qui passe passe. Sur ces belles paroles, je rends l'antenne et je la laisse à France info qui, à ma grande surprise, a fait un beau plaidoyer pour la Région dimanche dernier.