Un copain me demande ce que je pense du score de Grillo en Italie. Il me semble que j'aurais voté pour ce populiste qui entend sortir de l'euro, si j'avais été italien.
Quelques lignes dans Libé ce matin, de Gianni Vattimo, philosophe italien, à propos du couple populisme/technocratie :
"l'esprit "antipolitique" que l'on peut reprocher au mouvement de Grillo en italie, mais aussi à tous les mouvements d'indignés, est surtout un phénomène lié à la politique des "techniciens". "
Le populisme n'est qu'une réaction face à une classe politique incapable d'offrir une alternative ou des choix opposés.
Comme le fait remarquer François Asselineau sur sa page facebook :
Quand la gauche rassure les marchés financiers, oui le populisme est inévitable, et même bienvenu. Je préfèrerais qu'un parti "de gouvernement" offre une réelle alternative, mais on ne peut assister sans réagir au désastre économique et social européen dont l'intensité s'accroit sans cesse.
Post scriptum : titre de la chronique de Thomas Piketty dans le libé de ce matin, "élections italiennes, l'Europe est responsable". CQFD. Piketty s'accroche à la possibilité de politiques coordonnées en Europe. Mais il voit bien que sans cela, qui ne viendra pas, nous allons vers des temps sombres.