Lorsque vous êtes sélectionnés au deuxième tour d’une draft, la pression est de rigueur et l’obligation de résultat également. Par résultat, j’entends performance individuelle, rendement sur le terrain… En d’autre terme « un retour sur investissement ». Bien sûr, les Wolves ont « simplement » sélectionné Derrick Williams mais l’investissement ici se traduit par les aspirations des dirigeants à son égard et force est de constater que jusqu’ici, l’intéressé n’a pas répondu aux attentes du staff de Minnesota.
Toutefois, depuis le début de la saison, le temps de jeu de Derrick Williams est en nette progression passant de 13,2 minutes en moyenne au cours du mois de décembre 2012 à 27,3 minutes durant ce mois de février. Un temps de jeu accru qui se traduit par de meilleurs chiffres sans pour autant permettre à Minnesota de gravir les échelons au sein de la conférence Ouest. Ceci étant, d’un point de vue individuel, l’ancien d’Arizona se montre plus présent et notamment aux rebonds avec une moyenne de 7,8 par match. Il totalisa d’ailleurs 16 prises lors d’une défaite face aux Jazz, son record en carrière face à une équipe où certains prédisaient qu’il pouvait atterrir avant le 21 février dernier.
Ces performances plus convaincantes sont-elles une conséquence de ce gain de minutes ? Le joueur va plus loin dans l'analyse :
« Je ne pense pas qu’il s’agit juste de ça. Je suis simplement dans un meilleur rythme. Peut-être que les minutes y sont pour quelque chose, peut-être pas. Je suis dans une meilleure routine. Mon jeu a juste commencé à revenir. C’est peut-être uniquement une question de rythme et Ricky parvient à me mettre dans de bonnes dispositions.»Un passage ponctuel ou une réelle prise de confiance pour Derrick Williams ? L’annonce d’un éventuel retour de Kevin Love pourrait-elle nuire à cette progression ? Derrick Williams affirme que l’absence de ce dernier lui a permis de gagner du temps de jeu mais que son éventuel retour ne serait pas forcément un frein. Le sophomore des Wolves assure qu’il pourrait être complémentaire de l’un des tous meilleurs rebondeurs de la ligue :
« Je ne dis que nous avons le même style de jeu, mais les gens nous catégorisent comme des ailiers qui shootent. Il est plus un joueur au poste que je ne le suis. Nous avons un jeu différent d’un point de vue plus général. Je suis plus un slasher. Nous n’avons pas encore vraiment eu la chance de le faire, de jouer ensemble. Les blessures arrivent dans ce sport […] J’ai vraiment le sentiment que lors des 5-10 derniers matchs mon niveau de confiance a augmenté. J’ai vraiment l’impression de retrouver mes vieilles sensations.»Afin de corroborer les propos du jeune ailier des Wolves, voici sa ligne de statistiques lors des 5 derniers matchs : 17,2 points à 44,8 % dont 35,7 % longue distance (29 % en carrière) et 9,2 rebonds… En d’autres termes, des chiffres bien plus en adéquation avec ceux d’un top pick ! Les Wolves n’ont pas été épargnés par les blessures cette saison et pourtant nous leur prédisions une belle saison 2012/2013.
Cependant, si cette dernière pourrait-être synonyme de progrès et de confirmation pour Derrick Williams ça ne serait déjà pas si mal ! Il lui reste encore une trentaine de matchs pour prouver que ses performances en hausse ne sont pas un hasard. Adelman semble lui accorder plus de confiance, à lui de saisir sa chance et de démontrer (enfin) ses réelles potentialités.