« La Bête sera de plus en plus visible »

Publié le 25 février 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

Tribune libre de 

J’avais conclu mon dernier article en disant, plus par figure de style que par anticipation, que la Bête serait de plus en plus visible. Force est de constater que ces derniers mois, le pouvoir spectaculaire a été obligé de se dévoiler à ceux qui ont des yeux pour voir.

Je ne compte pas ici relever les différentes interventions suite à la volonté temporelle de dénaturer le mariage, mais ce projet contrevenant aux Lois des trois religions monothéistes, et même indirectement à la Franc Maçonnerie (non mixité en loge, rituels spécialisés selon les sexes indiquant une différence qualitative entre masculinité et féminité), est en rupture avec toute les civilisations connues, et porte indéniablement la marque de la modernité.

Le paradigme partagé par la pseudo élite politique, économique, financière et médiatique, amputé de la pierre angulaire, n’est que culture de mort.
Il est normalisation de l’homme terrestre sans considération pour l’homme spirituel, car il n’est que chiffres et statistiques, et l’homme dans ce qu’il a de plus bas, son désir de posséder et jouir : assouvir ses besoins (différenciation de la reproduction et de la sexualité), nier la souffrance et la différence (euthanasie, eugénisme).

Le débat est un piège générateur d’entropie inutile, la dialectique ne peut aboutir, car nos détracteurs ont refusé le Logos, pas seulement en Jésus, mais celui de notre héritage grec et romain :  bien que les mots soient les mêmes, le sens qui y est attaché diffère ; la devise « liberté, égalité, fraternité » perd son sens lorsque l’on ne les considère plus pour l’homme spirituel, et la notion de « grâce » leur est inaccessible.

Cela a eu pour conséquence de faire glisser triplement l’argumentaire : d’abord uniquement sur le plan du droit naturel non révélé, puis vers celui du droit « républicain », pour finir en une guerre de chiffres concernant les participants aux différentes manifestations.

Laissant de côté volontairement ce terrain stérile, je préfère m’attarder sur le symbolisme de plusieurs événements.

 Les confessions de Saint Augustin lues par Depardieu.

Tout d’abord, le choix de Depardieu pour la Russie, et la réponse de Philippe Torreton, me rappelèrent leurs deux personnages dans l’adaptation, certes bien mauvaise, des Rois Maudits: Jacques de Mollay, jugé iniquement par Philippe Le Bel, et Robert d’Artois, tentant bassement de récupérer son comté.

Ensuite, il y eut l’I Phone perdu restitué aux « objets trouvés » lors de la manifestation du 17 janvier : Le refus de la pomme, d’un pseudo bien matériel contre un don de soi, c’est cela être chrétien !

Lors des manifestations « adverses », le nombre de slogans anti-catholiques, ou dirigés contre Jésus, invite à se demander si ces personnes ne sont pas d’une certaine façon plus conscientes que les croyants que se détourner du salut, c’est se détourner de Lui.

Le catholicisme étant religion de Foi et pas uniquement de Loi (comme l’Islam, et le Judaïsme), cela confirme leur déni de réalité de la nécessité d’être sauvé, et de  se conforter dans une existence charnelle corrompue.

Les procès récents concernant la prière lors de la « pièce de théâtre » subventionnée nous le montrent : La prière leur est violence !

Il nous faut nous réjouir, car les événements nous poussent à d’avantage de Foi, d’Espérance et de Charité.
Notre royaume n’est pas de ce monde, mais il est de notre devoir de garantir la transmission de la Tradition, de faire en sorte que chaque enfant puisse venir à Lui. Et ce devoir conduit à un renouveau en réaction à ce qui se déroule maintenant : Les termes « résistance », « communauté » ont été émis par des évêques, mais ce renouveau, c’est avant tout la redécouverte du Christ, de son message de Vérité.

La dénaturation de mariage ne doit pas nous affecter, laissons le pouvoir temporel s’écrouler en même temps que la tour de Babel moderne, ne nous précipitons pas dans un n-ième « printemps », les exemples récents ayant montré qu’ils sont uniquement ruine des nations.

Cet appel intérieur qui a poussé un million de Français dans la rue doit être identifié par chacun : il est transcendant, pur, intuitif. Il n’est pas lié à une volonté d’amélioration des conditions personnelles comme d’habitude lorsqu’il y a une manifestation en France. Il n’est pas négociable, car il est supra raisonnable, il n’est pas seulement fruit de la raison individuelle de chacun, mais englobe toutes ces raisons et les justifie.

Cette exagération grossière n’est peut-être que temporaire, mais il est indéniable qu’elle est planétaire, incorporée dans un nombre de films ou de séries outre Atlantique.
Si elle dure, il faudra agir, d’abord pour les enfants, endoctrinés par l’éducation nationale à coup de morale laïque, dont l’unique bagage servira à signer des factures, à lire un catalogue, à se spécialiser dans une branche, donc à faire abstraction de tout le reste, partant pour les plus « favorisés » à l’étranger dans des conditions favorisant la perte de valeurs.
Mais elle n’est que le reflet d’un mal plus profond qui ronge notre quotidien : l’ère moderne.

Quelle est l’arme de la résistance ? Le Verbe. La résistance ne nie pas le réel, elle ne fait pas dans le moralisme, elle ne transige pas avec le politiquement correct ou la pseudo communication. Elle est dans le monde car elle y a ses racines, et de la terre elle fait ses fruits, Amour, Vérité, Justice.

Catholique, regroupons-nous, reproduisons-nous (par la famille et par la conversion), prophétisons : tout simplement, perpétuons notre tradition comme la grâce nous y invite.

Au quotidien, cela signifie le refus de l’hypocrisie et de l’apathie, de la fausse hiérarchie du paraître pour un retour de l’autorité de l’Etre.

Il nous faut développer un commerce chrétien, local, basé non sur le profit mais sur le don.
Ré-enracinons nous, envisageons globalement un retour au rural : des villages entiers sont à vendre.

Il nous est avant tout nécessaire de se libérer de la dette. Le Vatican n’avait plus accès au réseau bancaire et ne pouvait donc plus accepter les cartes bleue, entre autre des nombreux touristes, pendant 6 semaines, chose rétablie le lendemain de la démission du Pape Benoît XVI.

Je prie pour lui, pour sa persévérance, lui qui fut espionné par son majordome, qui a voué son pontificat à réconcilier les chrétiens, a confirmé le rite extraordinaire romain, et a réussi à donner une nouvelle perspective à Vatican II et à travers son dernier geste, nous invite à considérer notre place : pour certains, la prière et l’isolement, pour d’autres, la prière et l’action.
Prions pour que le nouveau Pape continue ce qu’il avait commencé, et vienne répondre à nos attentes dans les épreuves qui nous attendent.

Lisons la Bible, étudions ses mystères, les Saints, les philosophes, n’ayons peur de rien en ce domaine, car il nous faut retrouver la Vérité.
Méfions nous des prophéties qui pullulent sur Internet, vérifions l’avis des docteurs de l’Eglise.
Ayons foi en la grâce, apprenons  à reconnaître ses signes qui dans l’obscurité ambiante, seront d’autant plus éclatants.

L’adversaire usurpe le pouvoir des clés de lier et délier les concepts, et veut les faire tourner à l’envers : Il nous faut la reprendre et ouvrir les portes du Royaume.

Marchons ensemble dans la Foi.