Mais dans ce cas-là, elle ferait bien de le dire clairement et explicitement à son petit camarade Montebourg, qui lui veut racheter Peugeot pour fabriquer des voitures dont on n'a pas besoin pour le moment. Difficile exercice de l'équilibre gouvernemental, quand la main droite fait exactement le contraire de la main gauche !
D'un côté Martine Aubry veut plus de vélo, de l'autre Montebourg veit fabriquer davantage de voitures. Comme le disait le regretté Fernand Raynaud : "Y a comme un problème !"
Parce qu'enfin, il faudrait enfin se décider à se poser la bonne question : s'agit-il d'un problème conjoncturel ? Ou d'un problème structurel ? Parce que dans ce dernier cas, qui est le plus probable, il va falloir changer de logiciel et envisager notre avenir autrement.
Et puis M. Montebourg, il veut en faire quoi, de Peugeot, il veut y fabriquer quoi ? Parce qu'il fut un temps, comme le montre l'image publicitaire ci-dessous, Peugeot n'avait pas honte de montrer ses vélos et d'essayer de faire admettre qu'un vélo valait bien une auto, du moment que ce fût un Peugeot !
Les vélos Peugeot, parlons-en, justement. Ils ont quand même gagné deux fois le Tour de France dans les années 70 (je sais, c'était au siècle dernier ! Mais est-ce si loin que cela ?) avec Bernard Thévenet, tandis que dans cette même équipe Peugeot, Jacques Esclassan ramenait le maillot vert et Lucien van Impe le maillot à pois rouges. Ces années-là, leur vélo était plus connu que leurs autos. Ils sont moins connus aujourd'hui, pourtant, si vous allez jeter un coup d'oeil sur leur site internet, vous verrez qu'ils ont encore un sacré choix à proposer, du plus esthétique au plus efficace !
Alors monsieur Montebourg, vous verra-t-on bientôt venir au Conseil des Ministres en vélo Peugeot ? Ca ferait tant plaisir à votre camarade Martine !