Le Consortium accueille carrément 5 artistes importants (6,même,puisqu’il y a un duo). Et, pour une fois,j’ai trouvé matière à m’enthousiasmer ! Quatre des espaces visités m’ont intéressée…ou davantage (battre mon cœur,satisfaire ma curiosité,combler ma soif de culture,titiller mon goût de l’esthétique…) Jusqu’au 14 avril pour Lari Pittman Matthew Mc Caslin ,Valère Novarina et Marie Cool-Fabio Balducci. (Et 16 juin pour Phillip King)
J’aborde aujourd’hui Lari Pittman (1)
Peintre de Los Angeles,d’une soixantaine d’années. Une œuvre difficilement définissable,qui laisse une impression à la fois d’exubérance folle et de rigueur extrême.
Face à une peinture de Lari Pittman, on est entraîné dans une incroyable forêt vierge,apparemment impénétrable. Mais on s’enfonce peu à peu avec délice et on se met à explorer cette luxuriance de détails,de formes,de signes,de couleurs,de lignes,d’objets…On s’étonne,dans ce délire,de reconnaître au passage des œufs,des cloches,des cordes,des animaux,des chaussures…Et puis,on croit faire preuve d’érudition en découvrant des références (art précolombien ou art décoratif amérindien,mandalas,écritures asiatiques…) On se perd dans des allusions à psychanalyse,astrologie,mythologie,alchimie,kabbale,ésotérisme etc.
On se laisse entraîner dans ce patchwork surprenant où cohabitent toutes sortes de styles: du vulgaire papier peint au trompe-l’œil surréaliste. Et,tout au long de la visite,on reste époustouflé par la technique irréprochable du dessinateur et peintre: la finesse du trait,le jeu des transparences,les superpositions de plans,le mariage des teintes,la structure solide de chaque composition…
Lari Pittman nous laisse perplexe! Visions sous hypnose? Images d’avant naissance ou d’après mort? Ses séries se nomment « Forms-Thoughts »(Formes-Pensées). On est donc bien dans l’activité mentale,dans les vues de l’esprit,dans la psychologie de l’âme. Passionnant!
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