Que serait le capitalisme sans l'optimisme des entrepreneurs?
Personne ne lancerait son entreprise, si il n'était pas convaincu de surmonter les obstacles et de faire fortune. Cependant les statistiques des entreprises qui font faillites en quelques années sont alarmante .
L'optimisme ferait parti de notre héritage génétique et, si il peut être avantageux pour entreprendre, il peut nous encombrer en nous empêchant de voir les dangers ou d'appréhender correctement la cruelle réalité du monde.
Pour garder, les pieds sur terre Daniel Kahneman a conçu un test qui a eu beaucoup de succès à Davos. Le test "post moterm test" pourrait se traduit par: "test d'outre tombe".
Daniel Kahneman à Davos. photo d'un jeune entrepreneur Daniel Buritica (jan 2013)
Il s'agit de demander aux collaborateurs d'un projet d'imaginer sérieusement, chacun de son coté, l'échec du projet et de noter pourquoi il aurait échoué. Ensuit on se réunit et chacun expose les raisons de son enterrement. C'est le point de départ pour discuter de la sauvegarde du projet.
Cette une manière de prendre en compte les problèmes permet de mieux les contourner et de les surmonter. Les décisions qui suivent sont souvent plus efficaces, lucides et décomplexées car on se rend compte que le supérieur hiérarchique comprend ce qui peut ne pas aller. L'atmosphère d'outre tombe semble donc plus légère et moins pesante que celle ou l'on s'efforce de se convaincre de l'impossibilité de l'échec.
Il parait qu'un patron d'une grande multinationale aurait dit à Kahneman, que ça valait la peine de venir à Davos, rien que pour entendre parler de ce test. Bref, mais si le test ne fonctionne que faire?
Notes de lecture #24 de "Thinking fast and slow" de Daniel Kahneman, 2011, chapitre 24, Partie 3