L'international Ghaneen John Paintsil accusé d'avoir poignardé sa femme

L'affaire Oscar Pistorius retient l'attention depuis ce 14 février. L'athlète paralympique, libéré ce vendredi sous caution, est inculpé du meutre de sa petite amie Reeva Steenkamp. Il lui a tiré 4 fois dessus en affirmant qu'il pensait le faire sur un voleur qui était rentré dans son domicile de Pretoria. D'autres sportifs comme notamment OJ Simpson furent impliqués et condamnés dans des histoires d'homicides conjugaux. Ce vendredi, le football a bien failli avoir son Oscar Pistorius en la personne de John Paintsil, un cadre de l'équipe nationale du Ghana. Explication des faits.

C'est l'affaire criminelle du moment. Oscar Pistorius, le premier athlète amputé des deux jambes à avoir participé aux Jeux olympiques pour valides reste inculpé du meutre de sa compagne Reeva Steenkamp malgré sa libération conditionnelle ce vendredi.

Pistorius n'est pas le premier sportif à avoir été impliqué dans une affaire d'homicide conjugale. Les Etats-Unis ont encore en mémoire l'affaire OJ Simpson, du nom de cette star du football américain accusée d'avoir tué son ex-épouse Nicole Brown et son ami Ronald Goldman. Les images de la course-poursuite diffusées en direct sur les écrans de télévision sont un des faits marquants de cette sombre histoire qui s'est finalement terminée avec l'acquittement au pénal de celui qu'on surnommait The Juice. Il fut cependant reconnu coupable au civil.

On se souvient aussi du boxeur argentin Carlos Monzon qui s'était débarrassé de sa troisième femme par défenestration. Il y a un bientôt un an, un joueur de basket de Chartres, Hervé Jalce a été condamné pour le meutre de son ex-petite amie. Enfin, l'ancien rugbyman du XV de France Marc Cécillon avait mis fin à la vie de son épouse avec cinq balles. C'était en 2004.

Coups de couteau

Le football connaît aussi son "affaire Pistorius" avec l'international ghanéen John Paintsil. Celui qui porte actuellement la liquette de l'Hapoel Tel Aviv a été interpellé ce vendredi soir par la police à son domicile d'Accra. L'arrière droit, qui a participé à la dernière CAN où il a été jusqu'en demi-finale avec les Black Stars, est soupçonné d'avoir poignardé sa femme Richlove lors d'une dispute conjugale.

Le porte-parole de la police Freeman Tetty a déclaré qu'elle avait été notamment blessée par une "coupure profonde" à la paupière. La jeune femme est allée se réfugier chez son voisin en sautant au-dessus du mur de leur domicile, mais John Paintsil l'a poursuivie. Le voisin a voulu raisonner le joueur, mais celui-ci, fou de rage, lui a adressé plusieurs coups et lui a proféré des menaces de mort.

John Paintsil a été libéré sous caution ce samedi après avoir passé une nuit en garde à vue. On ignore encore si le joueur-agresseur fera l'objet d'autres poursuites. Sa femme a pu quitter l'hôpital et s'estimera heureuse de ne pas avoir connu le même destin tragique que celui de Reeva Steenkamp.

Un taulier chez les Black Stars

A bientôt 32 ans, John Paintsil est l'un des tauliers des Black Stars du Ghana dont il a porté le maillot à 88 reprises avec le nom "Panstil" sur sa liquette. Avant cela, il avait fait partie de l'équipe olympique qui avait pris part aux J.Od'Athènes en 2004. Avec l'équipe première, il a notamment participé à la Coupe du monde 2006 où on lui reprocha d'avoir fêté la victoire de son pays contre la République Tchèque avec un drapeau israélien. Le joueur expliquera qu'il ne fallait y voir aucun geste politique de sa part et de son pays, mais simplement le fait qu'il voulait rendre hommage à son club de l'époque, l'Hapoel Tel Aviv. En 2010, il est aussi de l'aventure sudafricaine où le Ghana atteindra les quarts de finale. Le back droit était d'ailleurs dans le onze de base quand les Black Stars ont été éliminés aux tirs au but par l'Uruguay après des prolongations à suspense marquées par la main salvatrice de Luis Suarez à même sa ligne de but et le pénalty accordé pour ce geste qui sera manqué par Gyan.

Sur le continent africain, John Paintsil compte 5 participations à la CAN : 2004, 2006, 2008 (le Ghana terminera 3e de l'épreuve), 2012 et 2013.

En club, il a débuté sa carrière au pays en 2001 du côté des Liberty Professionals avant de revenir la même année à Berekum Arsenal où il fut formé. La saison suivante, il s'exile en Europe du côté de l'équipe polonaise du Widzew Łódź. Il n'y reste pas très longtemps et s'envole ensuite du côté du Maccabi Tel Aviv où il séjourne pendant deux saisons et remportera le championnat en 2003. Lors de l'été 2004, il file du côté du voisin et rival de l'Hapoel Tel Aviv où il reste le même laps de temps. Il y soulève la Coupe d'Israël en mai 2006 juste avant son départ pour le mondial allemand avec sa sélection. Ses bonnes prestations ne manquent pas de susciter l'intérêt de nombreuses formations d'Europe de l'ouest.

Après avoir été un temps dans le viseur d'Anderlecht, Paintsil rejoint laPremier League et West Ham. L'expérience ne se passe pas très bien et il rejoint une autre équipe londonienne à l'été 2008, Fulham. A Craven Cottage, le Ghanéen fait régulièrement partie du onze de base jusqu'en juin 2011 où Martin Jol annonce qu'il a joué son dernier match pour Fulham. Son contrat est alors rompu.

Libre comme l'air, il s'engage avec Leicester City, ambitieux pensionnaire deChampionship, qui rêve de retrouver la Premier League avec Sven-Göran Eriksson à sa barre. Lorsque le technicien suédois est limogé en octobre 2011, Painstil est écarté par le nouveau manager Nigel Pearson.

Depuis cet été, l'arrière droit est revenu à ses anciennes amours israéliennes puisqu'il s'est engagé pour un an avec l'Hapoel Tel Aviv. Ses bonnes performances lui avaient permis de faire partie du noyau du Ghana pour la dernière CAN. Son coup de sang conjugal, même s'il n'a pas tourné aussi mal que pour Oscar Pistorius, risque de compromettre sérieusement le reste de sa carrière.

F.Chl.