Difficile de critiquer un Tarantino. On aime, on aime pas, et dans le deuxième cas de figure, fallait pas y aller. Django Unchained a les défauts de ses qualités et vice versa. A l’instar de la bande-son, une B.O.F juke-box comme d’habitude chez Tarantino, le film passe facilement d’un genre à un sous-genre pour revenir à son motif de départ. On imagine bien Quentin Tarantino se fabriquer un bout à bout fait de séquences de films cultes (et adorées du réalisateur) , agrémentées de musiques additionnelles savamment choisies. Une sorte de bootleg, de scrapbook filmique. Tarantino, c’est du Djing cinématique. Tout y passe ici , du Gunfight au Ketchup façon Scarface au couché de soleil orangé, en passant par la séquence cassoulet du Cow-boy. Le tout raccordé par un récit fleuve quais feuilletonesque, alternant avec un tragi-comique digne des frères Cohen, remarquablement bien servi par ses acteurs, fantastiques. La playlist idéale du réalisateur vient porter la mise en image du propos avec style, c’est là sa signature.
Long, bavard, et boulimique, Django Unchained creuse le sillon de son réalisateur en abordant l’enfer de l’esclavage, l’Amérique face à son histoire. Un hommage actuel au cinéma d’hier et tourné vers l’avenir, c’est pas si mal.