Mais il s'est trouvé qu'une place pour son spectacle était un cadeau et même plus ! Mon cadeau pour mes dix-huit ans. J'y suis donc finalement allée le sourire aux lèvres, sachant que quoi qu'il arrive je serais contente.
J'ai été plus que contente, j'ai été plus qu'amusée. Pliée de rire. A en perdre le souffle. Je vais expliquer pourquoi, parce que c'est pas aussi simple que ça en a l'air.
Bien sûr il y a un plan, une construction, quelques vannes écrites et peaufinées mais l'impro s'impose la majorité du temps et c'est un art dans lequel il excelle. Plus que tout, je l'ai admiré hier soir car une famille, au premier rang, lui a fait toutes les misères possibles : rire gargantuesque de la jeune fille de vingt ans en manque total d'affection, blagues pas drôles de ses deux voisins et même l'un d'eux qui monte sur scène (il a dû avoir peur à ce moment là, peut-être même qu'il s'est senti un peu comme un chanteur de rock) !Kheiron a prit le meilleur parti : les qualifier immédiatement de "chelous", et même leur dire carrément de se taire. Comme à des enfants en somme.
Le public serait donc comme une classe, une colo avec ses chahuteurs, ses bons élèves (j'en ai vu pleins lever la main exactement comme des enfants), ses bolosses aussi. Kheiron est un excellent moniteur.
Un professeur de la libre éducation.