Les défenseurs de Dany Leprince et notamment Roland Agret commencent à voir leur travail récompensé. Après l'ouverture d'un complément d'information devant la commission de révision et la récente lettre accusatrice d'un inspecteur de police à la retraite, un nouvel élément matériel vient abonder dans le sens de la prochaine tenue d'un procès en révision.
En effet, des expertises ont révélé sur un couteau à manche jaune retrouvé chez les Leprince, la présence d'un ADN compatible avec celui de Martine ex-Leprince mêlé dans du sang appartenant à Audrey, l'une des jeunes victimes du quadruple meurtre de Thorigné-sur-Dué ( Sarthe).
Pourtant, à l'époque des faits, ce couteau avait déjà été expertisé mais seule la présence du sang de la petite fille avait pu être établie tandis qu'une autre tâche de sang inconnu n'avait pas provoqué d'analyses complémentaires. Martine ex-Leprince avait alors expliqué qu'il était possible que sa nièce se soit blessée toute seule avec ce couteau qu'elle utilisait pour tuer des bêtes de son exploitation. Et les choses en étaient restées là.
Roland Agret, président de l'association Action Justice, avait été reçu à l'Elysée le 17 mars dernier pour évoquer la révision en cours et la demande de grâce présidentielle de Dany Leprince. A l'annonce de cette nouvelle il a déclaré: "Nous avons eu accès au travail de la Commission de révision. Et on peut dire que Mme Anzani a mis un sacré coup d'accélérateur ! Que l'ADN inconnu en 1994 soit compatible avec celui de Martine Leprince est une formidable avancée. Mais cela démontre aussi qu'à l'époque on n'avait pas beaucoup cherché..."
Pour aller plus loin:
L'affaire Dany Leprince La contre-enquête de Roland Agret et Nicolas Poincaré