Batwoman #17

Par Katchoo86

Il fallait finir en beauté, finir avec un numéro qui réunirait en totalité tout ce que l’on avait pu trouver depuis près de 4 ans sur Batwoman , de la grâce et du génie, de l’abondance et de la sobriété, de la force et de la sensibilité, de la hargne et du désespoir.
Il fallait également rendre hommage à cette héroïne et à tout ce qu’elle représente, droiture et sens du devoir, obstination et opiniâtreté, et saluer ses lecteurs en les comblant une fois de plus devant une telle richesse graphique. Chaque opus de Batwoman est une étape supplémentaire où JH Williams utilise de nouvelles techniques et de nouvelles compositions tout en reprenant certaines qui ont déjà fait leurs preuves : l’artiste va en effet jouer avec une palette de couleurs totalement inédite pour Ceto, monstre diforme et gigantesque, expérience initiée avec l’Hydre dans l’épisode précédent  tout en gardant la profusion les scènes de bataille dignes des plus belles fresques guerrières. Le génie de cet artiste réside en sa capacité de nous surprendre encore et toujours sans nous laisser le moindre répit.

Et si nous avons ici enfin droit au dénouement de ce qui a été construit depuis plus d’un an, c’est pour mieux nous rendre compte à quel point chaque détail était important depuis le début, j’ai souvent fait allusion à certains effets de miroirs employés où il fallait revenir plusieurs numéros en arrière pour retrouver la même composition ou le même objet, ici les deux dernières pages ne pourront que vous faire crier un « oh non c’est pas possible ! » en voyant chaque morceau du puzzle enfin réuni.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il se passe bien des choses pour un numéro d’adieu d’un artiste à son héroïne, entre le come-back flamboyant de Flamebird qu’il faudra désormais appeler Hawkfire, vêtue d’un nouveau costume (je préférais l’autre) beaucoup plus pratique et très ressemblant à celui de sa cousine, la mort d’un personnage récurrent, la résurrection et le retour de deux autres… sans parler de cette fameuse demande en mariage et donc de la divulgation de la véritable identité de Batwoman à Maggie Sawyer.
Chaque scène est un moment inoubliable ou Willams arrive à capturer l’émotion (même Chase est touchante lorsque les enfants sont enfin retrouvés, il est impressionnant de voir à quel point ce personnage a évolué depuis le second arc). Il n’y a aucun faux pas, que cela soit dans la scène du baiser que dans les rapports Batwoman/Wonder Woman et Batwoman/Hawkfire.

C’est donc naturellement un sans faute de la part du tandem formé par JH Williams III et W. Haden Blackmanmalgré le fait d’avoir trouvé que la mort de Medusa avait été peut être expédiée un peu trop rapidement (oui oui je suis capable de dire quand ça ne va pas !), ce n’est pas pour autant un vrai problème, l’histoire s’attardant sur le sort de Ceto qui ici renvoie à celui d’une autre divinité croisée dans cet arc. Bref, quand je vous dis qu’il faut regarder les moindres détails.

Qu’on se le dise, la suite s’avère être dores et déjà épique, entre la réponse de Maggie et la nouvelle menace qui se profile à l’horizon, certes les dessins de Williams vont terriblement nous manquer mais ce n’est vraiment pas le moment de lâcher cette série, soyez-en assurés.