Un travail de bénédictin

Par Arielle

Un travail intellectuel de longue haleine
Un travail qui exige beaucoup de patience et de soin
Avec une telle expression, on pourrait vite imaginer que nous allons évoquer une certaine Bénédicte, hein ?
Mais il n'en est rien. C'est plutôt de Benoît que nous allons parler, car il ne faut pas oublier que ce prénom français se dit Benedict en anglais et a d'autres variantes proches de Benedict dans d'autres langues (Benedictus en latin, Benedikt en allemand...).
Le Benoît qui nous intéresse est plus précisément saint Benoît de Nursie ; né à la fin du Ve siècle, il est le fondateur de l'ordre des moines bénédictins, vers 529.
Il est célèbre, entre autres, pour avoir défini la Règle de saint Benoît, ensemble de règles de vie d'une communauté monastique, principes adoptés par de très nombreux monastères en occident.
Mais au fil des siècles, les bénédictins vont avoir plusieurs interprétations de ces règles, ce qui conduira à la création de plusieurs ordres (Citeaux, Cluny...) chacun insistant sur telle ou telle activité (travail manuel, liturgie...).
Parmi ces ordres, il y eut la congrégation de saint Maur, créée au XVIIe siècle, qui, elle, mettait en avant le travail intellectuel.
Très érudits, et avec une formation humaniste, les moines de cette congrégation participaient à des travaux littéraires collectifs de très longue haleine (236 volumes pour le "Trésor généalogique" ou 50 volumes pour une géographie de la Gaule et de la France, par exemple).
C'est de l'ampleur dans le temps de ces travaux qui nécessitaient une très grande patience qu'est née notre expression.


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