Les affrontements entre les jeunes et les force Anti-émeutes viennent de reprendre à Laghouat. Les autorités de Laghouat, à savoir le Wali et le chef de sureté, ont décidé de raser la ville de la carte selon le déroulement des événements. L'utilisation de la force abusive de la part des forces de l’ordre qui ne cesse d’augmenter est très inquiétante. Depuis une heure et demi, toute la région des Beaux Lieux, à savoir Ksar Bezaim et Ksar Faroug sont encerclés et les policiers utilisent excessivement les balles en caoutchouc et les bombes lacrymogènes.
Le Waly et le chef de sureté de Laghouat, ont-ils déclaré la guère à la société civile ? Quelle signification pouvons nous donner à cette répression et à cette chasse au militant et tous ceux qui optent pour la lutte pacifique. Cette répression brutale, déclenché depuis avant hier qui cible les militants qui organisent des protestations pacifiques avec à leur tête le jeune Mohamed Rag, qui a été arrêté dans son lieu de travail et a été jeté en prison avec cinq autres militants. Ils seront jugés le 26 Février prochains avec 13 autres jeunes libérés hier pour des délits créés de toutes pièces. Cela prouve cette volonté des autorités locales à entrainer la région dans la violence.
Sans une intervention directe des autorités nationales pour mettre un terme à ces dérapages très dangereux qui ciblent la population de Laghouat, on ne peut exclure que cette politique soit le fruit d'une décision nationale pour faire diversion par rapport aux scandales à répétition de corruption au sommet de l'état sur lesquels se concentrent les médias.
Nous appelons toutes les forces de la société civile, ainsi que les instances internationales à intervenir pour mettre un terme à cette politique de répression des mouvements pacifiques par la violence.
Yacine Zaid Président du bureau de la LADDH à Laghouat