Après avoir dressé un constat alarmant sur le fonctionnement et la gestion du port autonome de la Guadeloupe entre 1995 et 2005, la Cour mesure aujourd’hui les efforts entrepris par l’établissement public dans les domaines de la stratégie, de l’organisation, de la gestion, de la fiabilité et du dialogue social. Le port est actuellement inscrit dans une
bonne dynamique, à laquelle les méthodes managériales ne sont pas étrangères.
A l’heure où le port s’apprête à mettre en oeuvre les orientations contenues dans le plan d’entreprise, plusieurs de ces avancées devront être confortées. Sa structure financière devant nettement évoluer avec le recours à d’importants emprunts, l’établissement devra optimiser ses outils de gestion et s’attacher à davantage maîtriser certaines dépenses
de fonctionnement et de personnel.
Par ailleurs, la concurrence dans la zone caraïbe imposera au port d’asseoir sa fiabilité et de renforcer sa compétitivité. La Cour souligne toutefois l’importance des facteurs exogènes que constituent la situation économique et la stabilité sociale de la Guadeloupe.
Au terme de son contrôle, la Cour recommande :
- au ministère chargé des transports de :
1. inclure plus clairement la question de la place dévolue au port de Fort-de-France (Sic) dans la réflexion stratégique sur l’évolution du trafic maritime dans la zone Caraïbe.;
- À l’établissement public de :
2. élaborer et mettre en oeuvre un plan d’action pour la maîtrise des dépenses de locations mobilières et de frais de mission ;
3. optimiser les outils mis en place dans les domaines du contrôle interne, du contrôle de gestion et de la comptabilité analytique ;
4. respecter le cadrage fixé par la commission interministérielle d'audit salarial du secteur public ;
5. renforcer le contrôle dans le domaine de la commande publique.