La locomotive se met en branle avec une heure et quart de retard. Me voilà dans l’ambiance thaïe. Ici, le temps et la ponctualité sont des notions bien plus relatives que chez nous. Arrivé à destination, j’évite les sollicitations des chauffeurs de tuk-tuks et m’engouffre dans la rue en face de la gare, je commence à connaître, pour embarquer sur un bateau et traverser la rivière (4 bahts) afin de me retrouver dans le coin des guesthouses et du marché. Enfin d’un des marchés parce qu'il y en quelques uns ici. Cette fois-ci, je pose mon baluchon à roulettes chez Mr At, un peu malgré lui apparemment car malgré l’heure avancé de l’après-midi, je le tire clairement de son sommeil. Et l’ordre de l’accueil de sa guesthouse est bien plus aléatoire que l’an passé quand il venait d’ouvrir. Madame serait-elle absente ?
Un petit tour rapide du quartier et je m’installe à restaurant de rue pour exercer mon thaï et commander à manger. Le lendemain, réveillé tôt, je me suis préparé tout un circuit avec en point d’orgue mon Wat Yai Chia Mongkhon adoré. Je l’aime ce temple, mais je l’aime ! Embarqué sur un vélo loué à l’agence de voyage non loin car Mr At dormait encore, je me trompe dans les rues et me retrouve finalement sur une route qui je sais va me conduire au Wat Yai Chai Mongkhon. Au diable l’itinéraire, on va le faire à l’envers. Et je dois dire que je suis content de retrouver ses deux grands bouddhas et son escalier, son carré de statues qui entoure son chedi et son Bouddha couché qui sans sa couverture des fois précédentes dévoile une pâleur charmante et fait toujours l’objet d’une grande dévotion. Nombre de fidèles et même de touristes y apposant une petite feuille d’or. Retour sur scelle et hop, au Wat Phanoeng et son immense Bouddha assis. Encore plus fréquenté. Et à côté, sur la rivière, une petite navette fluviale pour traverser (10 bahts avec un vélo) et arriver au niveau de la Phet Fortress et repartir sur mon itinéraire à rebrousse-poil. Passage à la TAT que j’inonde questions, puis repas dans le marché à côté du Wihaan Mongkhon Bophit et visite de ce dernier, un tour au Wat Thammikarat ou je découvre un très beau Bouddha couché qui m’avait échappé jusque là et ensuite, je pars en quête du marché flottant, la vraie raison de ma présence ici car je n’y suis encore jamais allé. Je suis les panneaux, demande en chemin en thaï, on me dit qu’il est fermé, trop tôt peut-être, mais je continue, je veux le voir ! Suis têtu moi ! Et il est bien fermé. Pas temporairement, il est écroulé, à l’abandon depuis les inondations. Renseignements pris, il y en a un nouveau mais c'est pas à côté.
Il se fait tard, je demande à un tuk-tuk de m’y emmener. Il est 19h et il m’assure qu’il n’est pas fermé mais arrivé sur place, le noir complet, l’endroit a plié boutique depuis une bonne heure. Le lendemain matin, je serai enfin dans ce marché, certes artificiel, mais sympathique pour qui aime le shopping ou pour manger dans un cadre un peu différent. 50 THB les Pad thai kung (crevettes) par exemple.
Mission, accomplie, on peut aller voir les singes de Lopburi.