Les acouphènes peuvent être décrits comme un bourdonnement, un tintement, un rugissement, un grésillement ou un sifflement, et sont parfois complexes et variables. Ils sont davantage perceptibles dans des environnements calmes et en l'absence de stimuli sonores ambiants , ils apparaissent donc souvent plus sévères à l'heure du coucher.
Les acouphènes peuvent être intermittents ou continus. Certains patients s'adaptent à leur présence mieux que d'autres ; une dépression peut en résulter parfois. Le stress aggrave généralement les acouphènes.
On pense que les acouphènes subjectifs sont causés par une activité neuronale anormale dans le cortex auditif. Cette activité survient lorsque les influx de la voie auditive (cochlée, nerf auditif, noyaux du tronc cérébral, cortex auditif) sont stoppés ou altérés de quelque manière que ce soit. Cette interruption de l'influx peut causer un déficit de la suppression de l'activité corticale intrinsèque et peut-être la création de nouvelles synapses neuronales. Certains pensent que le phénomène est similaire au développement de la douleur du membre fantôme après amputation.
Ils peuvent apparaître au cours de pratiquement tout trouble affectant les voies auditives.
Les troubles les plus fréquents sont ceux qui impliquent une perte auditive neuro-sensorielle, en particulier :
- un traumatisme acoustique (perte auditive de perception induite par le bruit),
- le vieillissement (presbyacousie),
- les médicaments ototoxiques,
- un syndrome de Ménière.
Les acouphènes objectifs consistent en un bruit réel généré par des phénomènes physiologiques qui se produisent près de l'oreille moyenne. Habituellement, le bruit provient des vaisseaux sanguins ; soit des vaisseaux normaux dans des conditions d'augmentation des flux turbulents (p. ex. causée par l'athérosclérose), soit d’anomalies vasculaires (p. ex. dans les tumeurs ou les malformations vasculaires). Parfois, des spasmes musculaires ou myoclonie des muscles palataux ou des muscles présents dans l'oreille moyenne (étrier, marteau) sont responsables de "cliquetis".
Les troubles causant une surdité de transmission peuvent aussi causer des acouphènes. Il s'agit notamment de l'obstruction du conduit auditif par du cérumen, un corps étranger ou une otite externe. Une otite séreuse, un barotraumatisme, un dysfonctionnement de la trompe d'Eustache et une otospongiose, peuvent également être associés à des acouphènes.
Un dysfonctionnement de l'articulation temporo-mandibulaire peut être associé à des acouphènes chez certains patients.
ils impliquent généralement un bruit issu de la circulation vasculaire, qui provoque un son pulsatile audible et synchrone avec le pouls. Les causes incluent :
- un flux turbulent dans l'artère carotide ou la veine jugulaire,
- des tumeurs très vascularisées de l'oreille moyenne,
- des malformations artério-veineuses.
Autant de causes susceptibles de générer des acouphènes ne facilitent actuellement ni le diagnostic, ni le traitement ciblé. Choisir la thérapie sonore permettant de masquer et de déprogrammer les acouphènes reste la solution efficace à privilégier : www.stop-acouphenes.fr
Philippe Barraqué, musicothérapeute, chercheur, créateur des CD Stop Acouphènes
Le blog des acouphéniens
Tous droits réservés