En plus de la guerre qui oppose commercialement Free et Bouygues, les petites phrases semblent aussi faire mal au porte-monnaie. Ainsi, ce vendredi, le tribunal de commerce de Paris a condamné Free et Bouygues Telecom pour "dénigrement et concurrence déloyale". De lourdes amendes ont été prononcées.
Visiblement, les termes « Pigeons » et « Vaches à lait » ne doivent pas faire partie du vocabulaire d’un groupe aussi important que Free Mobile, fussent-ils prononcés par le facétieux Xavier Niel, son patron.
Ce sont en effet ces termes qui ont notamment été condamnés par le tribunal de commerce de Paris, à l’encontre de Free Mobile, et que son concurrent Bouygues, visés indirectement par ces propos, avait vivement condamnés.
Free Mobile et Bouygues Telecom ont en effet chacun été condamnés par le tribunal de commerce de Paris pour avoir dénigré l'autre. La principale condamnation a été infligée à Free qui devra verser 25 millions d'euros de dommages et intérêts à Bouygues pour "actes de dénigrement constitutifs de concurrence déloyale" et propos particulièrement "violents et injurieux". De son côté, Bouygues devra verser 5 millions d'euros à Free. Le groupe Iliad, maison-mère de Free, a indiqué qu'il allait faire appel de cette condamnation.
Rappelons que Bouygues, demandait au départ pas moins de 98 millions d’euros de dommages et intérêts. Le groupe avait d’ailleurs saisi la justice en décembre pour "dénigrement et concurrence déloyale".
Il voulait ainsi dénoncer les propos de Xavier Niel, qui selon un porte-parole du groupe "répondait à une campagne de dénigrement lancée par Free lors de son lancement commercial", en janvier 2012.
En sus de la condamnation de Free à verser 25 millions d'euros, le tribunal a également interdit au groupe "d'utiliser les termes et le champ lexical violent et injurieux utilisé - arnaque, racket et l'escroquerie - sous astreinte de 100 000 euros pour chaque allégation constatée".
Cette histoire de blagues commence visiblement à coûter très cher…