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“A beautiful mind” : La vie et l’oeuvre du mathématicien Alan Turing exposés au Science Museum

Publié le 22 février 2013 par Regent's Park

Une fois n’est pas coutume : un mathématicien anglais est à l’honneur au Science Museum. Jusqu’au 30 juin, l’exposition “Codebreaker” éclaire sur les découvertes capitales en cryptanalyse et en intelligence artificielle d’Alan Turing, l’un des esprits les plus brillants du 20ème siècle.

 

“A beautiful mind” : La vie et l’oeuvre du mathématicien Alan Turing exposés au Science Museum

Chacun d’entre nous a entendu parler d’ “Enigma”, la machine utilisée par les Etats Majors nazis. Alan Turing est l’un des principaux “briseurs de code” qui, pendant la guerre, réussit à percer ses secrets. C’est par ses talents de “Code breaker” que David Rooney, commissaire de l’exposition, a décidé d’ “accrocher” le visiteur. Mais la cryptanalyse n’est pas l’unique talent d’Alan Turing. Il s’intéresse très tôt à l’intelligence artificielle, travaille sur la création des tous premiers ordinateurs. Une des pièces majeure de l’exposition est d’ailleurs le prototype d’un des tous premiers ordinateurs dont il est le concepteur, le Pilot-ACE. Plus tard, vers la fin de sa vie en 1952, il s’intéresse à des modèles de morphogenèse du vivant conduisant aux “Structures de Turing”. Dans les années 90, des expériences chimiques viendront confirmer expérimentalement les modèles théoriques de Turing.

L’exposition mêle intelligemment les vies personnelle et académique d’Alan Turing. Elle nous fait découvrir sa passion pour un camarade de classe, Christopher Morcom, un élève brillant qui décède tragiquement de la tuberculose à l’âge de 18 ans. Les lettres écrites par Alan Turing à la mère de Christopher Morcom révèlent la force de ses sentiments pour son ami mais aussi le fait que le mathématicien croit à la survie de l’âme de son ami. Une position intellectuelle étrange pour un mathématicien de cet acabit. A travers ces lettres et d’autres documents, “Codebreaker” expose l’homosexualité d’Alan Turing, encore interdite à l’époque et passible de peines de prison. C’est d’ailleurs pour échapper à l’une d’entre elles qu’il accepte de suivre un traitement de castration chimique par prise d’oestrogènes en 1952. Deux années plus tard, il se suicide par empoisennement. Il n’avait que 41 ans.

Le centenaire de l’anniversaire de sa naissance constitue enfin l’occasion de rendre hommage au génie d’Alan Turing, “a beautiful mind” brimé par son homosexualité mais dont les travaux et les découvertes sont synonymes de grands pas pour l’humanité.

http://www.sciencemuseum.org.uk/visitmuseum/galleries/turing.aspx?gclid=CND4hcrexrUCFZDKtAodWUcAAg

EB

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