L'autre dimanche, Momo soupire à n'en plus finir parce qu'elle doit trouver un synonyme pour ses 25 mots de vocabulaire. Bien franchement, je ne vois pas le souci, mais je sens bien qu'elle trouve ça long de chercher dans le dictionnaire (en répétant son alphabet au complet pour chaque lettre de plus) pour y arriver. Elle me montre le nombre de pages de maths qui lui reste à faire et, devant mon verre déjà presque vide, je me dis qu'il vaut mieux écourter la séance de synonymes pour passer aux choses sérieuses pour lesquelles elle aura besoin de
Bref, je lui suggère de lâcher le dico et de s'installer à l'ordi. Après tout, je suis de mon temps (et je travaille sur le web alors autant en faire la promotion!) et qui va se servir encore d'un dictionnaire (le livre) dans 5 ans? Autant maîtriser la recherche sur le web!
Elle s'exécute en deux temps trois mouvements. Sans un seul soupir supplémentaire. Finalement, trouver 25 synonymes, ce n'était pas si pire. Yé! Elle a appris de nouveaux mots, l'objectif est atteint (à mes yeux du moins, même si je feel un ti-peu cheap... bon, un gros 2 minutes).
Mais ce dimanche, voilà qu'elle m'annonce qu'elle n'a plus besoin de trouver un synonyme par mot. «Je peux juste en faire quelques-uns», qu'elle me dit. Ah oui?! «Y'a des élèves qui se sont plaints que c'était trop long alors la prof a dit d'en faire le plus qu'on pouvait». Jusqu'à ce que vous soyez tannés, genre?
J'étais découragée! Momo est en 4e année!!! On négocie ses devoirs au primaire? Déjà qu'elle finit son plan de travail de la semaine le mercredi et qu'elle lit le reste de la semaine durant les périodes de travail, il faudrait qu'en plus elle ne fasse ses devoirs qu'à moitié?!
Je veux bien lui donner des trucs pour y arriver plus rapidement (j'appelle ça de l'efficacité!) mais pas question qu'elle s'arrête parce qu'elle est tannée. Un minimum d'effort est apprécié et un maximum d'apprentissage l'est encore plus!
J'en ai rencontré des fatigantes (s'cusez le féminin mais il y avait une majorité de filles dans mon bac) qui négociaient tout -les prises de notes, le pourcentage des notes, le nombre de pages de lecture, le nombre de pages de textes à remettre- à l'université. Et ça me mettait hors de moi quand le prof cédait à leurs demandes.Y'a pas de mal à dire «non, c'est de même, c'est moi qui décide, point final».
On dirait que ça se perd, de peur de déplaire. Et elle n'est qu'en 4e année... Ouf!