Alors voilà, d’abord je m’excuse parce que Vendredi dernier c’est vrai que j’ai pas fait ma chronique…
Oui, parce que moi les chroniques, je les écris le Jeudi – au dernier moment parce que c’est la classe – et que Jeudi, ben on était le 14 Février…
L’équation est simple :
Guy + Josy + 14 Février = 100 balles dépensés dans un restaurant réservé le lundi, et qui aurait pour nom « ma préférence », ou le « septième ciel », ou n’importe quel sobriquet à la guimauve « cui-cui les papillons » qui profiterait d’une saloperie de pression sociale pour faire passer +30% de quenelle sur une note déjà salée, en foutant sur ses tables 3 chandelles et deux serviettes roses.
Voilà, tout le monde a compris : j’aime pas trop la Saint Valentin, mais j’aime Josy… donc je m’y plie, et avec le sourire.
Ben ouaiiiiiiis…. Noooon… mais je sais ce que vous vous dites : « Ah bon ? Josy, si cool, elle attache de l’importance à ces futilités… ? ». Mais bordel oui ! Elle est cool, mais c’est une fille voyons… Et les filles, elles ont ce truc, elles sont comme ça. Elles assument de trouver ça ridicule chez les autres, et de râler de pas avoir la leur à elle. Bon. C’est comme ça. Faisons avec !
En témoigne cette phase significative, intercalée entre un verre à pied et un fondant au chocolat :
- « Guy… je te trouve mignon là, je crois que j’aime bien quand t’essaies de faire comme tout le monde… »
- …
Elle renchaine :
- « Tu sais quoi ?! Tu sais ce qui me ferait plaisir ? c’est l’Ecotrail dans un mois… Je suis à la bourre sur mon programme… ça me motiverais beaucoup si tu voulais bien courir avec moi »
- « Euhh oui… ben oui… avec plaisir »
- « Samedi matin?! »
- « … ok chérie ».
Là, c’est très très très vilain, et elle le sait : déjà, elle profite d’un extrême moment de faiblesse, puis en plus, vendredi soir, on réuni, avec quelques amis, le comité de soutien aux cafetiers de Paris…
Sauf que, ce qu’elle ne sait pas :
- Je fais pas du « running », mais du « rugby » (un sport de bourrins avec des tatouages et toussa…)
- En ce moment, on est en « playoff », autant dire que ça rigole pas…
- Donc, comme on dit dans le jargon (des bourrins), « je suis en canne, grave » à 17,5 de VMA, et ouais mon gars !
Donc, Josy, ma chère, ma douce, l’idée est la suivante : profiter de ce « training matinal » pour ancrer un peu plus cet inavouable adage, aussi misogyne que vrai : « les mecs, en sport, ils sont plus forts !».
Le jour où je voudrais me faire virer de ce site (et de chez moi) j’étayerai cette thèse.
En attendant, traitez-moi d’enfoiré, je m’en fous !
Chronique de Guy Numéro 3 :
« LA RECETTE POUR ENTAMER LES NERFS DE VOTRE COMPAGNE QUI VOUS IMPOSE D’ALLER COURIR AVEC ELLE ALORS QUE VOUS, VOUS N’AVEZ PAS ENVIE DU TOUT ».
1) L’affaiblir, psychologiquement.
Il faut la fragiliser, moralement. C’est la première étape, mais attention… il s’agit d’être méticuleux : hors de question de se faire prendre ! Hors de question de se faire engueuler ! Sinon ça fout tout par terre… Alors, il faut se blinder d’innocence, et de bonne volonté : c’est la clé !
- Partez le cœur léger. Quelque soit l’état dans lequel vous vous levez, soyez de bonne humeur. Il est 8h45, prenez un Dafalgan, puis votre douche en sifflotant. Enfilez vos baskets, et attendez-la de pied ferme au salon. Soyez prêt en premier : c’est un gage de bonne volonté. Puis démarrez, avec un grand sourire, et la foulée enjouée.
- Montrer des signes d’aisance. Deux méthodes majeures.
Le « truc dans la godasse » est la plus connu. Vous vous arrêtez net : « Continue chérie, j’ai un truc dans la godasse, je te rattrape ! ». Prenez votre temps. Laissez-la prendre sa distance. Et rattrapez-la, facilement. Ne montrez aucun signe de fatigue. Vous n’êtes pas touché et vous permettez de poursuivre votre effort à sa hauteur… répétez l’opération.
Ensuite, comme c’est une journée merveilleuse, et que vous êtes heureux d’être là : « gambadez ». Faites le con. Toujours avec innocence. Arrêtez-vous. Cueillez-lui une fleur. Sautez sur les bancs… disparaissez, puis revenez ! (ndlr : ne démarrez cette parade qu’au deux tiers du parcours, lorsque vous sentez votre amoureuse « dans le dur »).
- Elle en chie, et vous êtes « easy ». Ca l’agace un peu, mais devant tant de gentillesse… que peut-elle dire ?!
2) La pousser à bout, mais pas trop non plus.
- Archi-Simple ! il reste deux bornes, vous êtes en cote, elle est au bord de la rupture. Parlez ! Discutez ! Papotez, tranquille ! Si vous êtes vraiment rancunier : d’un sujet qui fâche.
« Tu sais Josy, je réfléchissais là et… ». Au mieux, elle est vraiment émoussée : elle ne répond rien. Au pire, elle expédie et bâcle la conversation. Dans ce cas, tentez une relance. Croyez moi : à l’intérieur, elle boue.
- Archi-dur : il ne faut pas qu’elle craque. Elle doit vous haïr à l’intérieur. Mais garder l’amour propre indispensable pour ne rien laisser transparaitre. C’est une frontière fragile. (c’est pourquoi je déconseille le sujet « qui fâche », sauf pour les très aguerris)
3) La récupérer tout en douceur.
- Vous êtes arrivés. Ayez conscience d’un truc : votre meuf vous déteste. Elle est usée, entamée, vous avez été odieux, et pourtant irréprochable. C’est insoutenable. Il faut maintenant qu’elle avale toute cette amertume, d’un coup, dans rien cracher. Rattrapez là !
- Quelques phrases clés, qui fonctionnent, et renforce votre innocence, toujours avec une pointe de sadisme :
- i. Les progrès : « Chérie, c’est dingue, par rapport à la dernière fois, les progrès que t’as fait… tu vas le manger, ton éco-trail ».
- ii. Les copines : « Chérie, t’y est là… quand je vois comment courent tes copines Sophie et Lisa, t’as quand même deux temps d’avance. »
4) Douchez vous, soyez heureux. Vous êtes tranquille pendant 4 mois.