En synthèse, un fumeur de 60 ans a le même risque d’infarctus du myocarde qu’un non-fumeur de 80 ans et le même risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) qu’un non-fumeur de 70 ans. La dose et la durée du tabagisme ont aussi leur impact sur le risque de maladie. Ainsi, plus un fumeur consomme de cigarettes quotidiennement, sur une période de temps prolongée, plus élevé est son risque cardiaque.
L’étude a porté sur les données de la cohorte allemande Esther dont les participants, au départ, n’avaient pas subi de crise cardiaque ou d’AVC avant début de l’étude et dont l’état de santé a été évalué 10 années plus tard. Les scientifiques ont également pris en compte les autres facteurs de confusion tels que l’âge, le sexe, la consommation d’alcool, le niveau d’éducation, la pratique de l’exercice physique ainsi que la pression artérielle, le diabète, le taux de cholestérol, la taille et le poids. La cohorte était composée de 17,2% des fumeurs actuels, 31,7% d’anciens fumeurs et 51,1% de personnes qui n’avaient jamais fumé. A la fin de l’étude, 261 participants avaient subi une crise cardiaque, 456 un AVC et 274 un décès avec cause cardiovasculaire. Par rapport aux personnes n’ayant jamais fumé, les ratios de risque (RR) sont,
pour les fumeurs actuels,
üRR de crise cardiaque : 2,25,
üRR d’AVC : 2,12
üRR de décès : 2,45
Cesser de fumer réduit rapidement le risque cardiovasculaire : La plupart de l’excès de risque disparait dans les 5 ans qui suivent l’abandon du tabac. « Comparativement aux personnes qui continuent de fumer, le risque d’infarctus du myocarde et d’AVC est réduit de plus de 40% déjà dans les 5 premières années qui suivent la dernière cigarette