Cette semaine, RTS La Première et plus précisément l’émission Vacarme diffuse cinq reportages sur cette nouvelle race de gourous omnipotents que sont les coachs.
Issus de formations invraisemblablement pauvres (trois week-ends par ci, un cours par là), de formation de base hétéroclite, mais peu en rapport avec l’exercice de ce qui est devenu une profession demandée et très juteuse, les spécimens de coachs que l’on peut y entendre devraient faire fuir tout client/patient potentiel.
Terriblement cul-cul la praline dans la description de leur profession, non seulement ils-elles manquent totalement d’idées, mais ne s’en rendent pas compte (ou alors sont-il-elles encore plus cyniques qu’il ne le laissent apparaître) et polluent à qui mieux mieux un affect déjà fragile que l’on devine derrière les quelques témoignages de patients-clients recueillis ça et là.
Une profession qui n’a pas de formation réellement adaptée et reconnue, une profession issue de chapelles ou de yourtes très diverses, des exercices de cette profession très différents les uns des autres, une éthique derrière laquelle on se cache mais qui de fait revient toujours à la glorification de la performance moderne et à la mise en valeur d’une estime de soi à toutes les sauces qu’on retrouve dans tous leurs discours formatés, bref, un domaine dans lequel visiblement exercent des personnages peu sympathiques, froids et calculateurs et qui surfent sur la vague de faiblesses diverses qui peut caractériser une population demandeuse issue du monde actuel.
Le fait qu’on soit coaché depuis 4 ans, par exemple, et qu’on en redemande relève plus du traitement contre le cancer ou l’addiction à la bibine que de progrès réels recueillis au travers des séances.
Dramatiquement édifiant.