L'Ankou!
Connaissez-vous l'Ankou?
Je vous en ai déjà parlé alors que nous visitions le parc des sculptures Christian Gad et Daniel Chee à Ploumanac'h (voir l'article sur ce lien).
Cliquez sur les photos pour les agrandir!
L'ankou est un personnage qui revient souvent dans la tradition orale et les contes bretons.
En breton ‘‘Anken’’ signifie chagrin, ‘‘Ankoun’’ oubli.
Ainsi, pour les anciens celtes, l'Ankou est considéré comme le maître de l’au-delà.
Il est représenté en un squelette tenant une faux emmanchée à l’envers et annonce la mort aux vivants dont la dernière heure est venue.
Il circule la nuit, debout sur un chariot dont les essieux grincent.
Entendre ce bruit ou le croiser en chemin sont les signes annonciateurs de la mort d’un proche.
L'ankou, sur ces photos, est visible dans l'église de Ploumilliau.
Connaissez-vous la légende de l'Ankou de Ploumilliau?
« Fanch ar Floc’h était forgeron à Ploumilliau ... ».
Ainsi commence l’histoire où une certaine veille de Noël, un forgeron travailla fort tard, tandis que sa famille allait à l’église.
Le bruit de son marteau sur l’enclume l’empêcha d’entendre les cloches du début de la messe de Noël.
Aussitôt après, un étrange visiteur entra dans la forge, demandant qu’un clou soit rivé à son outil.
Il exhiba alors une large faux avec le tranchant à l’extérieur.
Malgré sa surprise et pressé d’en finir avec ce ténébreux client, le forgeron eut vite fait son ouvrage.
- Maintenant, je vais vous payer, dit l’homme.
- Oh ! ça ne vaut pas qu’on en parle.
- Si ! tout travail mérite salaire. Je ne vous donnerai pas d’argent, mais, ce qui a plus de prix que l’argent et que l’or : un bon avertissement. Allez vous coucher, pensez à votre fin, et, lorsque votre femme rentrera, commandez-lui de vous chercher un prêtre.
Le travail que vous venez de faire pour moi est le dernier que vous ferez de votre vie.
L’homme à la faux disparut.
Fanch ar Floc’h n’eut que la force de gagner son lit où sa femme le trouva suant les angoisses de la mort.
- Retourne, lui dit-il, me chercher un prêtre.
Au chant du coq, il rendit l’âme, pour avoir forgé la faux de l'Ankou.
(Retrouvez le texte intégral dans le livre intitulé La Légende de la Mort d’Anatole Le Braz)
Simple petite statuette en bois, l’Ankou de Ploumilliau est aujourd’hui la seule statue de ce type encore présente au sein même d’une église.
On dit enfin, qu’on ne vient jamais à Ploumilliau sans faire visite à l’Ankou ... une visite des plus courtoises bien sûr!
Bonne journée!
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