La proposition de taxe carbone formulée par Boxer ira enrichir des personnes déjà gavées d’argent public… et pendant ce temps Suzanne Goldenberg se défait de ses compétences journalistiques.
Par Anthony Watts, depuis les États-Unis.
Alors que la journaleuse éco-citoyenne Suzanne Goldenberg nous baratine avec l’horrible possibilité que certains groupes de pensée sceptiques vis-à-vis de la théorie réchauffiste puissent bénéficier d’une goutte dans l'océan de financement habituellement reversé à coût de milliards dans l’abîme de la recherche sur le climat, nous assistons à une levée de moyens et de pouvoir de premier plan grâce à la sénatrice Barbara Boxer (D-Ca) et Bernie Sanders (I-VT).
Ce mouvement qui consiste à arroser financièrement des personnes au sein de sa sphère d'influence sur les questions climatiques est limpide pour les gens informés sur la question. Voici un article de la chronique de San Francisco qui met l'accent sur ce phénomène :
La manœuvre de Boxer nous mène à un tournant par rapport à la proposition sur la taxe carbone. Par Carolyn Lochhead
Washington - La sénatrice Barbara Boxer prévoyait jeudi de co-parrainer un plan radical pour contrôler les émissions de dioxyde de carbone sur le modèle des remises de redevances pétrolières aux résidents d’Alaska.
Le projet de la sénatrice démocrate de Californie est un avant-goût du projet de loi, autrement plus obscur, de Bernie Sanders, sénateur de gauche et indépendant du Vermont. Intitulée "redevance et dividende", cette loi est une variante peu commune de la taxe carbone qui permettrait de taxer les émissions de carbone à la source, comme par exemple directement au niveau des mines de charbon - ce qui augmenterait le prix des combustibles d'origine fossile.
Mais au lieu de verser l'ensemble des recettes au gouvernement, trois cinquièmes de l'argent serait remboursés aux résidents américains - ces remises pourraient atteindre des centaines de dollars. L'idée est librement inspirée du «fonds permanent» d'Alaska, qui distribue les redevances de pétrole et de gaz étatisé à tous les résidents de l'état.
Cela sonne bien, non ? Il suffit de se cantonner à ces compagnies de charbon et de pétrole pour qu'elles puissent nous présenter des factures plus élevées. Oui, voilà le tableau. Mais qu'en est-il des deux autres cinquièmes restant des recettes de l'imposition ?
1,2 trillions de dollars.
La taxe soulèverait un montant estimatif de 1,2 milliards de dollars sur dix ans et réduirait les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport au niveau de 2005. Les trois cinquièmes de la taxe serait remboursés à «tous les résident légaux américains», ce qui risque de rendre plus politiquement réalisable l'initiative que si le butin allait au gouvernement.
Le reste de l'argent servirait en incitations pour le secteur des énergies propres et de la recherche dans ce domaine. L'idée d'une variante de la proposition "redevance et dividende" est très appréciée du climatologue de la NASA James Hansen, et de l'activiste Bill McKibben, fondateur de 350.org.
(Pour en savoir plus : http://www.sfgate.co...p#ixzz2KtiRO3LK)
Toutefois, la journaleuse du Guardian Goldenberg s'inquiète du prétendue «secret» autour du financement - à hauteur de 120 millions de dollars - alloué à certains groupes de réflexion de 2002 à 2010. Étant donné qu'elle semble vouloir défendre aveuglément une partie plutôt que l'autre, peut-être touche-t-elle, elle aussi, un peu d'argent...
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Traduction : Barem pour Contrepoints.