Nous avions une heure avant notre tour pour visiter l'expo Van Gogh au Musée des Beaux-Arts à Ottawa, alors nous sommes entrés dans une salle de la collection permanente. Laquelle ? La salle de Marcel Duchamp. Oh, la surprise ! Par hasard à la librairie Le Port de tête je m'étais procuré un livre sur Marcel Duchamp. Sur la couverture La Fontaine (urinoir) et surtout L'Egouttoir a
bouteilles, qu'on disait introuvable.
Je la voyais là, dans la salle du Musée des Beaux-Arts du Canada. Mystère ! Puis vint notre tour tant attendu pour pénétrer dans l'expo. Toujours avec émotion, qles oeuvres de ce peintre à fleur de peau nous bouleversent. La beauté le trouble. La beauté le rend fou. Il nous transmet le frémissement du vent dans l'herbe. Les couleurs de Van Gogh ne sont jamais dissonantes. Ce sont les lignes, les formes qui le sont, et comment il n'y a plus de limites chez lui pour faire pénétrer l'herbe dans le ciel et le ciel dans l'herbe. Devant les branches noueuses de L'Amandier en fleurs je crie en dedans de moi "Au secours beauté. Ne m'abandonne pas". La beauté rend fou. Le bonheur rend fou, le plaisir rend fou. Tant d'excessivité et de raffinement dans sa peinture. Le raffinement des estampes japonaises auxquelles le musée a consacré une salle ou les photographies de la nature du XIXe siècle .
Vincent V.G
Jean-François Millet
Vincent puisait son inspiration chez Delacroix et Millet plutôt que chez les impressionnistes, ou dans le symbolisme de Gauguin. "Comment peindre des oliviers sans les avoir jamais vus", disait-il. Il lisait et appréciait le réalisme d'Emile Zola.
Les oliviers de V.H.
Sur la route du retour vers Montréal, je continuais à voir du Van Gogh dans les herbes hautes du mois d'août.