" Je me reconnais en David S. Ware " (Sonny Rollins).
Lectrices Free, lecteurs Jazz, je me souviens de David S. Ware, saxophoniste ténor noir américain. Un homme d'une intégrité rare. Il avait été chauffeur de taxi à New York pendant plus de dix ans parce que sa musique n'intéressait personne et que lui ne voulait pas, ne pouvait pas en changer puisque cette musique c'était lui. Il adorait Sonny Rollins avec qui il avait étudié, discuté, répété mais jamais joué en concert ni enregistré en studio. Trop tard maintenant.
J'avoue ne pas connaître sa musique car le Free Jazz n'est pas vraiment ma tasse de thé. Cependant j'ai eu l'honneur de le rencontrer à Paris en 2005 alors qu'il répétait et jouait au Couvent des récollets, cette magnifique bâtisse Grand Siècle près de la gare de l'Est. Une rencontre avec David S. Ware est inoubliable. J'étais accompagné de l'Excellent Jérôme Gransac (Mr Big Bag pour les anglophones) aujourd'hui patron des Disques de Lily dont certains artistes figurent en bonne place sur ce blog: Sébastien Llado, Pierre Durand. Nous oeuvrions alors pour citizenjazz et Jérôme Gransac connaît vraiment, lui, l'oeuvre de David S. Ware.
Voici l'interview que nous avions réalisée alors conduite par Mr Big Bag avec des interventions minuscules de votre serviteur, lectrices Free, lecteurs Jazz.
David S. Ware était un homme grand, impressionnant, entier, habité, sans concession mais fragile. En 2009, une fan lui avait offert un rein et quelques années de vie en plus.
Pour aller plus loin, regardez le documentaire " David S. Ware. A world of sound " produit par le cinéaste américain David Lynch, autre amateur de méditation transcendentale. " Transcendental meditation gives you peace of mind " (Stevie Wonder).