Un chasseur de prime fait libérer un esclave pour que ce dernier le mène à trois frères dont la tête est mise à prix. Il lui apprend le métier, tant et si bien que Django, cet homme noir devenu libre citoyen, va faire équipe avec le Dr Shultz, avant d'entreprendre la quête de sa dulcinée Broomhilda. Elle a été vendue au puissant M. Candie qui est à la tête d'une énorme plantation et de nombreux esclaves.Un paysage désertique, des hommes à cheval, des chapeaux de texans, une musique western. Et puis, on glisse vers autre chose, vers un film qui s'éloigne du cliché, du film de genre. On aperçoit très vite des personnages esclaves qui avancent enchaînés. Il ne s'agira donc pas de combats entre cowboys et Indiens pour se divertir. Il y aura le drame de l'esclavage et ses humiliations pour nous donner à réfléchir et à souffrir. C'était ça aussi les Etats-Unis, et c'est d'ailleurs vrai que peu de westerns le relayaient.
Alors, dans ces épisodes de recherche d'hommes à abattre contre rançon, ou d'hommes à abattre pour libérer la belle prisonnière obligée de se prostituer dans une riche propriété, il y a évidemment du sang, des flingues en grand nombre, du burlesque à la Tarentino. Il y a aussi et surtout un remarquable travail de mise en scène avec des décors, des costumes incroyables, des dialogues savoureux pleins d'humour et de brillante ironie, et puis l'immense violence suggérée par les scènes de torture esclavagistes.
A voir pour la folie, pour les dialogues savoureux grâces aux réparties éloquentes de Christoph Walz, pour la liberté, pour le grain de génie de Tarantino qui peut faire un western à la Kitano teinté de drame historique et de romance épique.